Les 262 crèches labellisées « à vocation d’insertion professionnelle » (AVIP) en juin 2021 proposent, dans 33 départements, un accueil visant à faciliter la recherche d’emploi des parents au chômage. Pour la première fois en 2020-21, la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) a mené l’enquête auprès de huit crèches labellisées et de parents bénéficiaires, afin d’évaluer l’impact de ce label créé en 2016. Qui sont les parents qui en ont bénéficié ? Ont-ils été nombreux à retrouver un emploi ? Quelles pistes d’évolution peuvent être envisagées ? Les résultats de cette enquête sont publiés dans le dernier numéro de l’e-ssentiel et le Dossier d’études, en ligne sur le site de la Cnaf.
Les critères du label AVIP
Les crèches labellisées doivent réserver au moins 20 % de leurs places aux parents en recherche d’emploi, en ciblant les familles résidant dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville et les foyers monoparentaux, pendant un an, pour au moins 10 heures par semaine. En parallèle, Pôle Emploi accompagne les parents avec un dispositif renforcé et global.
Les parents bénéficiaires
La Cnaf a adressé un questionnaire à 391 parents bénéficiaires d’une place dans huit crèches labellisées AVIP, réparties dans quatre départements. L’enquête a montré que la quasi-totalité d’entre eux sont des femmes (93 %), dont près de la moitié (45 %) de mères seules. Ces femmes sont peu diplômées et exercent des emplois à horaires atypiques ou à temps partiel, avec des contrats précaires.
Un peu plus d’un tiers (34 %) des parents interrogés ont trouvé un emploi et presque un sur cinq (19 %) suit un formation. D’après les parents interrogés, le dispositif leur permet de renforcer leur projet professionnel et de gagner en confiance, rapporte la Cnaf. Un bémol, toutefois : six mois après la première enquête, plus de 4 parents sur 10 qui avaient un emploi n’en ont plus.
« L’évaluation souligne le rôle important de ces crèches en matière de soutien à la parentalité et la nécessité d’articuler leur action avec l’ensemble de l’offre d’accueil locale », conclut la Caisse nationale des allocations familiales.
