La création du Haut-commissaire à l’enfance officialisée par un décret du 10 février 2025

Publié le 14 février 2025 à 8h50 - par

Un récent décret institue le Haut-commissaire à l’enfance annoncé par le Premier ministre.

La création du Haut-commissaire à l'enfance est officialisée
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Lors de sa déclaration de politique générale, prononcée le 14 janvier 2025 à l’Assemblée nationale, le Premier ministre a affirmé « la priorité qui est pour moi attachée à la protection de l’enfance », en promettant la création d’un Haut-commissariat à l’enfance. Une annonce confirmée par la parution d’un décret du 10 février 2025, publié au Journal officiel du 11 février 2025, qui institue un Haut-commissaire à l’enfance. Le texte précise ses missions, qu’il assurera en lien avec les ministres de l’Éducation nationale et de la Justice. Placé auprès du ministre chargé de l’enfance, le Haut-commissaire sera nommé en Conseil des ministres.

Selon l’article 2 du décret, le Haut-commissaire à l’enfance apportera son concours à la définition, la coordination, la promotion, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques conduites en matière d’enfance, en particulier en matière de protection de l’enfance, de santé de l’enfant, de soutien à la parentalité, d’adoption, de petite enfance et d’accueil du jeune enfant. Il contribuera également à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques conduites à l’égard des professionnels de l’enfance.

À cette fin, le Haut-commissaire à l’enfance a pour missions :

  • d’organiser la concertation et de conduire le dialogue avec les principaux acteurs concernés par la politique de l’enfance ;
  • de coordonner, au niveau interministériel, les travaux et actions relatifs à la politique de l’enfance ;
  • de proposer des orientations permettant, notamment, de lutter contre les violences faites aux enfants, de renforcer l’action de l’État en faveur des enfants vulnérables et protégés, d’améliorer l’accueil des jeunes enfants, de promouvoir le bien-être et la santé des enfants, de les protéger dans le champ du numérique et de lutter contre les inégalités de santé ;
  • d’assurer le suivi de la mise en œuvre, ainsi que l’évaluation, des politiques engagées.

La création de ce nouveau Haut-commissariat à l’enfance ne satisfait pas les associations. Ainsi, le Groupe national des établissements publics sociaux et médico-sociaux (GEPSo) réaffirme « avec force la nécessité de disposer, en complément, d’un ministère de l’Enfance de plein exercice, seul à même de porter une politique globale cohérente sur l’enfance. » Dans la même veine, dès la présentation du gouvernement de François Bayrou, les 29 organisations et collectifs réunis au sein de la Dynamique pour les Droits des Enfants s’étaient indignés, dans un communiqué, de l’absence d’un ministère de l’Enfance de plein exercice : « L’enfance, une fois de plus oubliée ». Comme le GEPSo, ces organisations considèrent que c’est la seule solution pour « mettre en œuvre une stratégie globale de l’enfance. »