Les députés favorables à l’expérimentation d’hôtels hospitaliers

Publié le 16 octobre 2014 à 0h00 - par

Les députés en commission se sont prononcés dans la nuit de mardi 14 à mercredi 15 octobre pour l’expérimentation durant trois ans d' »hôtels hospitaliers » à proximité d’hôpitaux, qui doivent servir de sas avec le domicile.

Les députés favorables à l’expérimentation d’hôtels hospitaliers

La commission des Affaires sociales de l’Assemblée a adopté un amendement en ce sens au projet de budget de la Sécurité sociale pour 2015 porté par Olivier Véran, rapporteur (PS) pour la partie assurance maladie. Il devra être revoté dans l’hémicycle la semaine prochaine. Si un patient opéré en ambulatoire habite à proximité d’un établissement hospitalier, il peut rentrer chez lui rapidement, tandis que s’il habite loin il faut couramment « une à deux semaines d’hospitalisation » pour une surveillance, ce qui a un coût, a expliqué M. Véran. C’est pour ce type de patient qu’un hôtel, sans présence médicale mais à proximité de l’hôpital, est utile. Le séjour pourrait aussi s’effectuer préalablement à l’hospitalisation, par exemple pour une femme enceinte.

Les « hôtels hospitaliers », qui existent déjà notamment à Toulouse (Maison d’accueil Le Laurier Rose) et à Paris (Ambulotel de l’Hôtel-Dieu), sont « bien accueillis par les malades et les établissements », ils sont « une mesure de bon sens et pragmatique », a ajouté cet élu de l’Isère, médecin de profession. Une nuitée dans un tel « hôtel hospitalier » coûte 60 euros alors qu’une journée d’hospitalisation représente 1 500 euros. Les frais d’hébergement du patient seraient pris en charge par l’assurance maladie, les frais de gestion par le fonds d’intervention régional (FIR), qui finance des actions et expérimentations décidées par les Agences régionales de santé.

« Ce n’est pas pour remplacer l’hôpital, ce n’est pas les hôteliers qui vont opérer les patients ! », a appuyé M. Véran, affirmant que ce dispositif, qui permet de développer l’ambulatoire, s’est développé dans de nombreux pays européens. L’UMP s’est divisée quant à cette expérimentation : Dominique Tian a trouvé « l’idée bizarre » alors qu' »il existe des établissements de soins de suite », tandis que, pour Rémi Delatte, elle est « très intéressante ». Des députés UMP ont aussi exprimé le souci que des lits d’hôpitaux ne ferment pas.

Par ailleurs, la commission des Affaires sociales a adopté des amendements socialistes prévoyant que le gouvernement remette au Parlement avant juin 2015 un rapport visant à étudier la possibilité d’exonérer les bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé (ACS) de la participation forfaitaire et des franchises médicales. Celles-ci sont « inefficaces et d’autant plus injustes pour les personnes dont les revenus ne dépassent pas le seuil de pauvreté », justifient-ils.

Copyright © AFP : « Tous droits de reproduction et de représentation réservés ». © Agence France-Presse 2014


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