Les médecins n’accepteront pas des propositions « a minima » du gouvernement

Publié le 29 décembre 2014 à 0h00 - par

Les médecins libéraux, en grève contre le projet de loi Santé et pour une revalorisation de leurs tarifs, n’accepteront pas des propositions « a minima » du gouvernement, a prévenu samedi 27 décembre le principal syndicat de médecins libéraux, la CSMF.

Les médecins n’accepteront pas des propositions « a minima » du gouvernement

La Confédération des syndicats de médecins français « n’acceptera pas des propositions a minima qui ne seraient pas à la hauteur des enjeux », a indiqué dans un communiqué ce syndicat qui représente des généralistes et spécialistes, et est l’un de ceux ayant appelé les médecins à garder porte close jusqu’au 31 décembre. L’organisation souligne que, malgré les propos rassurants du ministère de la Santé sur l’absence d’afflux aux urgences du fait de la grève, les centres de régulation libérale, des groupements de médecins à l’image de « SOS médecins », « font face à un afflux d’appels exceptionnel ». Dans la soirée, le ministère de la Santé a réaffirmé, comme il l’a fait à plusieurs reprises depuis le début du mouvement des médecins libéraux, qu’il n’y avait « aucune affluence anormale dans les services d’urgence ». « Comme chaque année, à la même période, une tendance à la baisse de l’activité globale des services d’urgence est observée », indique le ministère dans un communiqué, ajoutant rester « attentif à la situation, en particulier au nombre d’appels régulés par les Samu centres 15 ».

La CSMF, qui avait évoqué vendredi une grève « particulièrement suivie » avec plus de « 80 % de cabinets médicaux fermés », souligne que de nombreux médecins libéraux sont réquisitionnés depuis le début de la grève le 24 décembre, ce qui démontre « qu’ils sont indispensables à la bonne marche du système de soins ». « La ministre devra reconnaître, tôt ou tard, que notre système de santé ne peut se passer des médecins libéraux, généralistes et spécialistes », affirme le syndicat. « Il lui faudra trouver des moyens au moins proportionnellement équivalents à ceux dégagés en quelques heures » pour les urgentistes hospitaliers publics. Les médecins en grève ont des revendications tarifaires : les généralistes demandent une consultation à 25 euros, les spécialistes la revalorisation des actes. Ils veulent aussi la réécriture, voire le retrait du projet de loi santé dont l’examen par le Parlement est prévu en avril.

Les urgentistes ont obtenu de leur côté, après une journée de grève, une limitation du temps de travail hebdomadaire à 48 heures, avec une rémunération des heures supplémentaires après la 39e. Selon la CSMF, la facture de ces mesures est de 90 millions d’euros.

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