L’organisation de la prise en charge de la maladie d’Alzheimer évolue

Publié le 8 novembre 2011 à 0h00 - par

Dans un souci de cohérence avec le Plan Alzheimer 2008-2012 et dans la continuité des deux plans antérieurs, une circulaire récente définit de nouvelles modalités d’organisation des soins et de prise en charge de cette pathologie

Une mobilisation nationale ancienne

La lutte contre la maladie d’Alzheimer s’est progressivement structurée et affirmée dans le cadre des trois plans nationaux de lutte contre cette pathologie qui se sont succédés depuis 2001. Corrélativement et dans la logique de ces derniers, l’architecture spécifique de prise en charge et de traitement a évolué et comporte aujourd’hui un dispositif reposant notamment sur des consultations mémoire labellisées, des unités cognitivo-comportementales, des unités d’hébergement renforcé (UHR), des pôles d’activité de soins adapté (PASA), des équipes spécialisées Alzheimer à domicile, et plus récemment depuis 2009, sur des modes d’accueil innovants tels que les maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades Alzheimer (MAIA).

Des points de faiblesse résiduelle

Cette mobilisation nationale ancienne a sédimenté une offre diagnostique qui, pour être jugée quantitativement satisfaisante, affiche encore un certain nombre de faiblesses dont principalement une hétérogénéité qui transparaît dans les niveaux d’activité aussi bien que dans le domaine des pratiques professionnelles.

Des objectifs ambitieux

C’est en regard de ce constat qui met en évidence des forces, mais aussi un certain nombre de domaines dans lesquels persistent des marges sensibles de progrès que de nouveaux objectifs d’organisation des soins et de prise en charge sont fixés. Le caractère ambitieux de ces derniers s’exprime selon trois axes majeurs, complémentaires et interdépendants, à savoir :

1) La prise en charge

Le premier axe est ciblé sur l’organisation d’une prise en charge de qualité en favorisant l’identification des troubles par les médecins généralistes qui pourront s’appuyer sur des outils pratiques réalisés à leur attention sur la base d’un guide de bonnes pratiques, qui devrait être prochainement rédigé par la fédération nationale des centres mémoire de ressources et de recherche, et publié par la Haute Autorité de Santé.

L’objectif est en effet de diagnostiquer l’affection le plus précocement possible pour mettre rapidement en œuvre un plan de soins et d’accompagnement adaptés. Il est à noter la création d’une « carte d’urgence » nominative qui mentionnera le diagnostic de la maladie ainsi que les personnes à contacter afin de faciliter la prise en charge des patients dans un tel contexte.

2) L’offre de soins

Le deuxième objectif ,qui est relatif à la structuration d’une offre « graduée et coordonnée », repose sur les centres mémoire de ressources et de recherche (CMRR) dont les coordinateurs pourront, au-delà de leur mission traditionnelle s’exerçant sur les consultations mémoire de leur région,  participer à la mise en œuvre et au suivi de la politique de lutte contre la maladie d’Alzheimer.

3) La recherche

C’est un des axes forts du plan 2008/2012 qui repose sur le rôle prépondérant en la matière joué par l’observatoire national de recherche sur la maladie d’Alzheimer (ONRA) qui coordonne les initiatives nationales et participe à leur intégration dans la recherche internationale.

Référence :
CIRCULAIRE N°DGOS/DGS/DSS/R4/MC3/2011/394 du 20 octobre 2011 relative à l’organisation de l’offre diagnostique et de suivi pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées.

 


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