Santé : «La CME ne peut se limiter à une super-commission qualité»

Publié le 18 janvier 2012 à 0h00 - par

Reconduit en juillet dernier pour son deuxième mandat à la présidence de la Commission médicale d’établissement (CME) de l’Assistance publique-hôpitaux de Marseille, Guy Moulin succède ce mardi à Alain Destée à la présidence de la conférence des présidents de CME de CHU.

Vous venez d’être élu à la présidence de la conférence des présidents de CME de CHU avec deux tiers des voix contre votre homologue des Hospices civils de Lyon, Olivier Claris. Quelle est votre feuille de route ?

En substance, la conférence va défendre les valeurs de référence hospitalo-universitaire et les valeurs d’humanisme du service public. Elle souhaite également se replacer dans le débat plus qu’elle ne l’est aujourd’hui, en lien avec ses partenaires (conférence des directeurs généraux de CHU, conférence de doyens de facultés de médecine, Fédération hospitalière de France…).

Il y a quelques mois, le projet de décret relatif aux CME recevait un accueil timoré de la conférence des présidents de CME de CHU. Quelle est votre position aujourd’hui ?

Elle n’a pas changé. J’en suis convaincu : le décret relatif aux commissions médicales d’établissement, qui doit prochainement être publié, doit rétablir des prérogatives de la CME pour responsabiliser les médecins. Les élections qui ont conduit au renouvellement des CME ont montré la volonté d’être entendu et de retrouver un espace d’expression et de décision. La responsabilisation des médecins est essentielle à la bonne marche des CHU. La CME ne peut se limiter à une super-commission qualité de l’établissement. La conférence réclame donc la rediscussion avec les tutelles des prérogatives de la CME modifiées par la loi HPST et demande une reconnaissance institutionnelle dans le cadre de textes clairs dans les meilleurs délais.

Vous allez constituer un nouveau bureau dans les jours qui viennent. Des changements d’organisation dans la conférence sont-ils à prévoir ?

Le nouveau bureau devrait intégrer pour la première fois des vice-présidents de CME. Je souhaite également que la voix de la conférence soit mieux entendue. Elle doit rester une force de propositions pour porter les idées et définir une ligne politique claire. La modernisation des CHU, l’ouverture des missions de service public et leur financement, la permanence des soins et la formation sont autant de thèmes qui doivent faire l’objet d’une réflexion structurée et approfondie. Des groupes de réflexion seront donc constitués pour présenter des idées forces défendues par la conférence. Ce travail sera bien sûr conduit avec nos partenaires des autres conférences.

Propos recueillis par Pia Hémery
Hospimedia, Tous droits réservés 2001/2012


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