Santé : prendre les mesures trop longtemps différées

Publié le 17 juillet 2013 à 0h00 - par

Des experts, chargés d’un rapport sur l’organisation du système de santé, appellent le gouvernement à prendre des mesures trop longtemps différées pour l’améliorer, notamment pour mieux faire collaborer médecine de ville et hôpital, a-t-on appris mardi.

Santé : prendre les mesures trop longtemps différées

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a demandé un rapport à un comité de Sages présidé par Alain Cordier, ancien directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Révélé par le site Espace social européen dans sa lettre quotidienne, ce rapport sera remis officiellement en septembre aux ministres de la Santé, Marisol Touraine, et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, selon un communiqué du ministère de la Santé.

Les Sages font un diagnostic assez sévère de la lenteur avec laquelle sont engagés les changements dont on parle depuis longtemps et qui peinent à voir le jour. « Depuis longtemps les rapports se succèdent avec souvent des recommandations qui renforcent les précédentes et les principaux axes d’action sont connus », souligne le rapport. Le comité fait la liste de ce qui n’a toujours pas été réalisé complètement comme le « rôle central du médecin traitant », les « échanges d’information entre professionnels, « les hospitalisations inappropriées, « le pilotage insatisfaisant de la démographie des professions de santé« , etc. Il faut « reconsidérer l’organisation du système dans son ensemble », qui a été « bâtie de façon empirique et par empilement, autour des structures d’offre de services », et non autour des besoins du malade, estime-t-il.

Le rapport comprend 19 propositions. Il insiste sur le nécessaire décloisonnement de la médecine de ville (libérale) et de l’hôpital public, deux mondes qui ne collaborent que très peu. Il cite le simple exemple du courrier de fin d’hospitalisation d’un patient, censé résumer le séjour à l’hôpital et faire des préconisations : soit il n’arrive jamais au médecin traitant (25 % des cas), soit il lui parvient avec retard et de façon incomplète (55 % des cas).

Le comité d’experts préconise aussi d’encourager le travail en équipe, et demande que l’assurance maladie et les complémentaires santé prennent les « mesures techniques nécessaires à la mise en place au 1er janvier 2014 du tiers-payant chez tous les médecins libéraux de secteur 1″, c’est-à-dire ceux ne pratiquant pas de dépassements d’honoraires.

Le ministère de la Santé a précisé qu’après la remise de ce apport « le gouvernement présentera l’ensemble des suites qu’il entend apporter à cette démarche » mais tiendra compte aussi d’autres recommandations émanant d’autres missions de réflexion.

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