Un projet de loi sur les PUI et les GCS

Publié le 6 mars 2017 à 13h16 - par

Marisol Touraine vient de présenter un projet de loi sur les pharmacies à usage intérieur (PUI) et les groupements de coopération sanitaire (GCS).

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La ministre des Affaires sociales et de la Santé a présenté, au Conseil des ministres du 1er mars, un projet de loi ratifiant l’ordonnance n° 2016-1729 du 15 décembre 2016 relative aux pharmacies à usage intérieur (PUI) et l’ordonnance n° 2017-28 du 12 janvier 2017 relative à la constitution et au fonctionnement des groupements de coopération sanitaire (GCS).

Les pharmacies à usage intérieur (PUI)

La première ordonnance qui sera soumise à ratification du Parlement vise à « garantir une prise en charge pharmaceutique coordonnée et sécurisée des patients », a déclaré Marisol Touraine. Il s’agit, notamment, de :

  • définir, de façon commune, les missions des pharmacies à usage intérieur (PUI) pour l’ensemble des structures autorisées à disposer de ces pharmacies. Le texte introduit les missions de pharmacie clinique définie comme « contribuant à la sécurisation, à la pertinence et à l’efficience du recours aux produits de santé et concourant à la qualité des soins » ;
  • donner la possibilité aux PUI d’organiser entre elles des coopérations, au titre de l’ensemble de leurs activités, « dans un objectif d’efficience et de sécurité » ;
  • soumettre certaines activités « à risque », telles que la préparation de médicaments stériles et radio-pharmaceutiques, à une autorisation à durée limitée (5 ans) ;
  • simplifier la procédure d’autorisation par les Agences régionales de santé (ARS), en soumettant les modifications non substantielles des autorisations de PUI à une déclaration préalable.

Les groupements de coopération sanitaire (GCS)

La seconde ordonnance vise à favoriser le développement des coopérations dans le cadre des groupements de coopération sanitaire (GCS). Ce texte a, notamment, vocation à :

  • rationaliser les conditions d’exercice par les GCS des fonctions supports (logistiques, administratives…) nécessaires à l’activité de ses membres pour assurer le respect des règles applicables en matière de droit de la concurrence et de la commande publique ;
  • consolider la nouvelle forme de GCS, introduite par l’article 108 de la loi du 26 janvier 2016, qui permet l’exploitation d’une activité de soin sur un site commun par plusieurs établissements de santé, sans qu’il soit besoin de créer un nouvel établissement de santé ;
  • clarifier le périmètre des groupements de coopération sanitaire, afin d’éviter les conflits d’intérêts et de préciser les modalités de participation des professionnels de santé libéraux, conformément à l’objectif de décloisonnement des secteurs (public/privé, ville/hôpital) ;
  • faciliter la mise à disposition du personnel des établissements publics de santé membres d’un GCS au bénéfice de ce dernier, lorsque celui-ci a pour objet la reprise d’une activité de ces membres ;
  • mettre en place des instances représentatives du personnel au sein des GCS de droit public, comme cela est déjà le cas dans les groupements d’intérêt public.

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