Un rapport préconise d’améliorer la fin de vie des personnes âgées

Publié le 22 janvier 2014 à 0h00 - par

Doter les maisons de retraites pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) d’une infirmière de nuit pour 250 à 300 places, est l’une des dix propositions de l’Observatoire national de fin de vie, qui a remis son rapport mardi 21 janvier à Marisol Touraine, ministre de la Santé.

Un rapport préconise d’améliorer la fin de vie des personnes âgées

L’observatoire (ONFV) présidé par le professeur Régis Aubry avance ainsi dix propositions qu’il qualifie de « concrètes et peu coûteuses » pour améliorer la fin de vie des seniors, qui, « si nous n’y prenons pas garde pourrait devenir un véritable naufrage social ». Il souligne dans un communiqué des réalités dérangeantes : « Toutes les 40 minutes, une personne âgée meurt aux urgences (soit 13 000 décès chaque année) » et « un suicide sur trois concerne une personne âgée » (3 000 / an).

« Les trois-quarts des personnes âgées qui finissent leur vie en Ehpad n’ont pas choisi d’y vivre » et « moins de 15 % » des maisons de retraite disposent d’une infirmière la nuit. « Si c’était le cas de tous les Ehpad, cela permettrait pourtant d’éviter 18 000 hospitalisations de fin de vie par an », ajoute-t-il en notant également que les aides à domicile « sont les moins formées ».

Le respect des droits des personnes âgées doit devenir « une priorité » : droit de choisir leur lieu de vie ou d’arrêter les traitements, droit de rester à leur domicile si elles le souhaitent, et le droit d’exprimer leurs souhaits par avance, en particulier lorsqu’elles sont atteintes de la maladie d’Alzheimer, selon l’Observatoire.

Pour les maisons de retraite, l’Observatoire suggère aussi de « donner aux équipes mobiles de soins palliatifs les moyens de réellement intervenir en Ehpad », en les conditionnant à une « évaluation régulière » par les Agences régionales de santé (ARS).

Sont également proposées la formation des médecins et des professionnels de l’aide à domicile aux situations de fin de vie ainsi que l’élaboration de recommandations, sous l’égide de la Haute autorité de santé (HAS), afin d’éviter des hospitalisations dans les derniers jours de vie.

En fin de vie, les personnes âgées doivent dépenser 450 euros par mois en moyenne pour financer leur maintien à domicile, rapporte l’Observatoire. « Au cours de la dernière année de vie, le coût des soins est d’autant plus faible que les personnes sont âgées », dit-il.

Copyright © AFP : « Tous droits de reproduction et de représentation réservés ». © Agence France-Presse 2014


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