Les emplois d’avenir professeur

Publié le 25 mars 2013 à 0h00 - par

Le nouveau dispositif d’EAP va permettre à des étudiants boursiers de mettre un pied dans le métier, tout en étant rémunérés. Bref du gagnant-gagnant tant pour ces futurs enseignants que pour l’Éducation nationale !

Déjà démarré depuis le mois de janvier 2013 avec un premier contingent d’emplois d’avenir professeur (EAP), ce dispositif va connaître une deuxième vague de recrutement en septembre 2013.

Qui est concerné par ces emplois d’avenir professeur ?

L’étudiant doit posséder la qualité de boursier de l’Enseignement supérieur, sur critères sociaux, au titre de l’année universitaire durant laquelle il est recruté. Sa qualité de boursier est vérifiée à chaque renouvellement de contrat. Il doit être soit en deuxième ou troisième année de licence, soit en première année de master. Il doit, par ailleurs, être âgé de vingt-cinq ans maximum et se « destiner » aux métiers de l’enseignement.

Qui peut recruter des EAP ?

Les académies et les filières connaissant des besoins particuliers justifiant une « priorité de recrutement » :

  • dans le premier degré, les académies suivantes : Aix-Marseille, Amiens, Créteil, Grenoble, la Guyane, Lille, Lyon, Montpellier, Nancy-Metz, Nantes, Orléans-Tours, Paris, la Réunion, Rouen et Versailles ;
  • dans le second degré, les filières suivantes : les lettres, les mathématiques, l’anglais et l’allemand.

Quelle est la rémunération d’un EAP ?

Le salaire mensuel du bénéficiaire d’un emploi d’avenir professeur est égal au produit du montant du salaire minimum interprofessionnel de croissance par le nombre moyen mensuel d’heures de travail.

Quelles sont les missions d’un EAP ?

Ils doivent remplir des fonctions d’appui éducatif. Cela consiste à participer aux séquences d’enseignement, aux actions de soutien scolaire, ainsi qu’à toute activité de nature éducative. Les EAP ont la possibilité d’assister à certains conseils de l’établissement ou de l’école.

Quel repérage des besoins ?

Il revient au recteur d’académie d’identifier les lieux d’accueil potentiels des EAP (écoles ou établissements publics ou privés sous contrat). Il doit, pour cela, tenir compte du degré d’enseignement et de la discipline mais aussi veiller à la proximité des lieux de formation universitaire.

Comment sont classés les candidats ?

Une commission est constituée dans chaque académie. Elle est présidée par le recteur (ou son représentant) et comprend des enseignants-chercheurs (dont un président d’université ou un directeur de grand établissement au moins), un Dasen, des membres des corps d’inspection et chefs d’établissement, le directeur régional de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (ou son représentant).
Elle doit donner un avis sur l’aptitude des candidats à un emploi d’avenir professeur, se basant pour cela sur le projet professionnel de l’étudiant mais aussi sur ses résultats universitaires.

Comment sont recrutés les candidats ?

C’est le recteur qui établit la liste des écoles et établissements du 2nd degré qui accueilleront des étudiants au titre d’un EAP, à partir de la liste établie par la commission. Il leur propose ensuite des candidats. Il appartient ensuite au chef d’établissement d’officialiser ce recrutement via un contrat de travail de douze mois, renouvelable, s’il y a lieu, dans la limite d’une durée totale de trente-six mois. Il s’agit d’un contrat de travail de droit privé de type CUI-CAE (modèle annexé à la circulaire). Le recrutement d’EAP est soumis à la délibération du conseil d’administration de l’établissement.
Une convention est ensuite signée entre l’établissement d’enseignement supérieur dans lequel est inscrit le candidat, l’établissement d’enseignement qui le recrute et l’étudiant.

Que mentionne le contrat de travail des EAP ?

Il précise l’établissement ou l’école où l’étudiant exerce ses fonctions, la durée du contrat, la durée hebdomadaire moyenne de travail et les modalités de variation de celle-ci au cours de l’année scolaire. Il y est également indiqué « l’engagement de l’étudiant de suivre la formation universitaire dans laquelle il est inscrit et de se présenter à un des concours de recrutement d’enseignants du premier ou du second degré organisés par l’État ».

Quelle aide financière pour les établissements ?

Ils bénéficient d’une aide financière et des exonérations de charges sociales. Le ministère de l’Emploi finance à hauteur de 75 % du salaire brut, tandis que le ministère de l’Éducation nationale s’acquitte des 25 % restants, ainsi que des charges sociales.

Textes de référence :