UNA : mieux comprendre les attentes des bénéficiaires de l’aide à domicile

Publié le 16 juin 2014 à 0h00 - par

À l’occasion du 2e séminaire des directeurs du Réseau UNA, organisé mi-mai à La Rochelle, l’Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles (UNA) a présenté les résultats de son baromètre réalisé avec le cabinet Senior Strategic.

Objectif : mesurer et mieux comprendre les attentes des personnes âgées bénéficiaires de l’aide à domicile, notamment vis-à-vis des nouvelles technologies. « Plus généralement, le baromètre s’attache à dresser un aperçu de la vision utilisateur de ce qu’il convient aujourd’hui de nommer la Silver économie », explique l’Union. L’UNA en tire plusieurs enseignements.
 

L’aide à domicile : une nécessité

Pour les trois quarts des personnes interrogées par UNA et Senior Strategic, l’aide reçue à domicile constitue une nécessité. L’aide à domicile est aussi perçue par les personnes âgées comme une sécurité (60 %) et un appui essentiel dans leur quotidien (58 %). En conséquence, elle est peu associée à une prestation de confort.

De fait, l’intervention à domicile est déclenchée, très majoritairement  (83 %), par des événements liés à des déficiences ou fragilités physiques. À savoir : problèmes de santé, chutes, fatigues, sortie d’hospitalisation ou difficultés à sortir du domicile.

Quelle que soit la tranche d’âge du panel, l’exigence de qualité prime. Aussi, la qualité du travail effectué par l’intervenant(e) à domicile apparaît comme la première priorité de l’intervention. Dans ce classement, viennent ensuite le relationnel et le prix de l’intervention.
 

L’attitude face aux innovations et nouveaux services

Les personnes âgées de 75 à 80 ans souhaitent en majorité (59 %) que leur structure d’intervention leur propose de nouveaux services et de nouvelles prestations pour l’aménagement ou l’adaptation de leur logement.

Les plus jeunes, âgés de 50 à 69 ans, s’intéressent, quant à eux, davantage aux ateliers de prévention (57 % entre 50 et 59 ans et 58 % entre 60 et 69 ans). Les animations de loisirs attirent peu la tranche d’âge des 50-69 ans, mais plus de la moitié (53 %) des 75-80 ans se disent sensibles à ce type de prestations. Enfin, les aidants manifestent un intérêt plus marqué pour des prestations d’accompagnement et des ateliers de prévention.

Un peu plus de la moitié (51 %) des personnes âgées ayant contribué au baromètre UNA/Senior Strategic estime cohérent et légitime que leur structure d’intervention à domicile leur procure de l’information sur les nouveaux produits technologiques. La majorité des plus de 70 ans trouve même légitime que leur structure les oriente et les aide pour l’installation. Si la vente de ces produits par leur structure ne choque pas les plus jeunes (67 % des 50-59 ans et 53 % des 60-69 ans), cela s’avère moins évident pour les plus âgés. Ainsi, seuls 23 % des plus de 75 ans sont favorables à cette solution. En fait, ces derniers préfèrent que les structures les orientent vers des entreprises proposant ces produits (53 %). Une manière de préserver leur indépendance… et donc leur autonomie ?

Ce n’est pas la peur de ne pas savoir les utiliser qui représente le frein majeur à l’utilisation des nouveaux produits et services. C’est davantage la méconnaissance du produit ou service concerné.

Résultat : 85 % des personnes interrogées estiment que ne pas avoir entendu parler auparavant d’un produit ou d’un service constitue un frein à leur utilisation ou leur achat. Les personnes âgées expriment ainsi « un besoin fort de communication et d’information », explique l’UNA.


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