« Essentiels au bon fonctionnement des établissements », dixit le ministère de l’Éducation nationale, les assistants d’éducation (AED) apportent « un soutien indispensable » à l’équipe éducative pour l’encadrement, la surveillance et l’assistance pédagogique des élèves dans les établissements scolaires. Une circulaire du 17 septembre 2025 rappelle le cadre juridique applicable à ces personnels. Celui-ci est fixé par :
- l’article L. 916-1 du Code de l’éducation ;
- le décret n° 2003-484 du 6 juin 2003 modifié fixant les conditions de recrutement et d’emploi des AED ;
- l’arrêté du 6 juin 2003 modifié qui fixe le montant de leur rémunération ;
- l’arrêté du 27 décembre 2024 relatif à l’évaluation professionnelle des AED.
Abrogeant une précédente circulaire datée du 11 juin 2003, le nouveau texte précise les conditions de recrutement, d’emploi et de rémunération des AED, excepté ceux en contrat de préprofessionnalisation.
Le recrutement des assistants d’éducation (AED)
Le dispositif des AED est destiné à bénéficier en priorité à des étudiants boursiers. Son objectif principal est de faciliter la poursuite de leurs études supérieures. Ce principe n’est pas remis en cause par la possibilité de recruter des assistants d’éducation (AED) en CDI, indique la circulaire. Les principes généraux de recrutement des AED doivent respecter les dispositions en vigueur depuis le 1er janvier 2020 et issues du décret n° 2019-1414 du 19 décembre 2019 relatif à la procédure de recrutement pour pourvoir les emplois permanents de la fonction publique ouverts aux agents contractuels, qui visent à « favoriser le respect du principe d’égal accès aux emplois publics. »
La circulaire recommande aux académies de publier, chaque année, une fiche de poste type susceptible d’être adaptée aux emplois à pourvoir. Cette modalité permet de diffuser largement les informations utiles aux candidats potentiels et de constituer un vivier de candidatures à mobiliser pour répondre à un besoin urgent. Cette fiche de poste type doit comporter les éléments suivants :
- les missions ;
- les qualifications requises ;
- les compétences attendues ;
- le(s) fondement(s) juridique(s) servant de base au recrutement ;
- la liste des pièces requises ;
- la ou les zones géographiques dans la(les)quelle(s) se situent l’emploi à pourvoir ;
- les précisions quant aux modalités de dépôt de la candidature.
C’est au chef d’établissement de prendre contact avec les candidats qu’il souhaite recevoir en entretien. À l’issue de la phase d’entretien, les candidats doivent être informés que :
- leur candidature n’est pas retenue ;
- leur candidature est retenue pour un recrutement « immédiat » ;
- leur candidature n’est pas retenue pour un recrutement immédiat, mais que le candidat est placé, avec son accord, dans le vivier et qu’il pourra être contacté pour un recrutement ultérieur. Les assistants d’éducation (AED) sont recrutés sur des contrats d’une durée ne pouvant être supérieure à 3 ans, renouvelables dans la limite d’une période d’engagement totale de 6 ans. Le contrat peut comporter une période d’essai. La circulaire prévoit la possibilité de suspendre le contrat pour être recruté en qualité de professeur et l’accès au contrat à durée indéterminée. Enfin, le texte décrit le régime disciplinaire des AED, la procédure de licenciement, la rupture conventionnelle, la fin de contrat et le certificat de travail.
Les conditions d’exercice des assistants d’éducation (AED)
La circulaire liste les fonctions qui peuvent être exercées par les assistants d’éducation (AED) :
- encadrement et surveillance des élèves dans les établissements ou les écoles, y compris le service d’internat, et, en dehors de ceux-ci, dans le cadre d’activités nécessitant un accompagnement des élèves ;
- appui aux personnels enseignants pour le soutien et l’accompagnement pédagogiques ;
- accompagnement des élèves aux usages du numérique ;
- participation à toute activité éducative, sportive, sociale, artistique ou culturelle complémentaire aux enseignements ;
- participation aux temps dédiés à la réalisation des devoirs ;
- participation aux actions de prévention et de sécurité conduites au sein de l’établissement. Les AED peuvent être mis à disposition des collectivités territoriales, par convention conclue entre la collectivité intéressée et l’établissement employeur. Ils peuvent ainsi participer aux activités éducatives, sportives et culturelles complémentaires organisées par ces collectivités. La convention doit alors préciser les conditions de mise à disposition des AED, ainsi que la participation financière des collectivités territoriales.
La rémunération des assistants d’éducation (AED)
Les AED recrutés en CDD perçoivent une rémunération correspondant à l’indice minimum de la fonction publique. Afin de tenir compte de leur expérience professionnelle, ceux recrutés en CDI sont rémunérés à un indice brut supérieur.
Les assistants d’éducation (AED) exerçant dans les établissements ou les écoles relevant du programme Réseau éducation prioritaire (REP) bénéficient, depuis le 1er janvier 2023, d’une indemnité de sujétions d’un montant annuel brut de 1 106 euros brut. Ceux exerçant dans les établissements ou les écoles relevant du Réseau d’éducation prioritaire renforcé (REP+) bénéficient quant à eux, depuis la même date, d’une indemnité de sujétions qui comporte :
- une part fixe d’un taux annuel fixé à 3 263 euros brut ;
- une part modulable d’un montant annuel maximal fixé à 448 euros brut.
- En outre, les AED ont la possibilité de réaliser des missions supplémentaires. Au programme : remplacement de courte durée d’enseignants dans les établissements du second degré, heures supplémentaires, dispositif Devoirs faits. Enfin, la circulaire expose le droit à la formation et à la validation des acquis de l’expérience (VAE) des assistants d’éducation (AED).
