Seules 42 % des personnes interrogées estiment que tous les patients sont traités de manière équitable. Aux yeux de 92 % d’entre elles, « ceux qui ont de l’argent ont plus de possibilités de se faire bien soigner », et 74 % pensent que « les innovations et les meilleures traitements ne sont pas proposés à tous les patients », selon ce sondage réalisé pour la FHF qui représente 1 000 hôpitaux et environ 3 800 établissements médico-sociaux. Bénéficier de la CMU – la couverture maladie universelle réservée aux patients modestes – contribue par exemple, selon la moitié des personnes interrogées concernées, à une moins bonne prise en charge.
Les inégalités se creusent selon les ressources financières, près de la moitié des personnes interrogées disant ainsi avoir au moins une fois renoncé à consulter ou à réaliser des soins à cause du coût jugé trop élevé. La répartition des médecins est un autre facteur d’inégalités : 75 % des personnes interrogées pensent que les patients ne disposent pas des mêmes chances de se faire soigner où qu’ils vivent. Une majorité des personnes interrogées (78 %) estime que le public garantit une offre de soins de même qualité pour l’ensemble des patients, alors les cliniques privées sélectionnent leurs patients (68 %), selon le sondage réalisé du 28 avril au 6 mai auprès de 1 002 personnes constituant un échantillon représentatif de la population. Concernant les actes et prescriptions, plus d’une personne interrogée sur trois estime que beaucoup sont inutiles ou redondants, 84 % sont par exemple d’accord avec le fait qu’il y a beaucoup de prescriptions inutiles.
Interrogés sur les moyens d’améliorer le système de soins, les Français plébiscitent (96 %) une meilleure coopération entre établissements d’une même zone géographique et 83 % sont favorables à une participation aux soins les jours fériés, week-end et nuit des structures de soins et médecins bénéficiant de financement publics.
Avant la loi santé attendue d’ici à l’été, la FHF avait proposé en avril un plan de 5 milliards d’euros d’économies, via notamment la chasse aux actes et prescriptions inutiles. La FHF préconisait également que seuls les établissements qui assumeraient une mission de service public (tarifs opposables, participation à la permanence des soins 24h/24, non-sélection des patients, etc.) bénéficieraient d’un financement public.
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