Il s’ensuit, selon la Cour de cassation, qu’en cas de dĂ©cès de la personne handicapĂ©e, l’aidant peut avoir droit, au titre d’un prĂ©judice patrimonial, Ă Â une indemnisation promise par une assurance contre les accidents de la vie.
Un assureur refusait de compenser la perte de la PCH subie par une mère de famille après le dĂ©cès de son enfant handicapĂ©. La famille avait souscrit un contrat d’assurance contre les accidents de la vie qui prĂ©voyait notamment des indemnisations en cas de dĂ©cès. Mais la PCH, soutenait l’assureur, est destinĂ©e Ă Â compenser des frais causĂ©s par le handicap, comme le financement d’une tierce personne. La disparition de l’enfant handicapĂ©, mĂŞme si elle supprime le revenu de sa mère, n’est pas un prĂ©judice familial puisque cette prestation n’avait pas vocation Ă Â entretenir la famille, concluait l’assureur.
Mais cette PCH Ă©tant destinĂ©e Ă l’aidant et calculĂ©e sur la base d’un pourcentage de SMIC, ont observĂ© les juges, elle appartient Ă Â l’aidant et elle est bien un revenu de son foyer. Sa disparition liĂ©e au dĂ©cès est donc bien un prĂ©judice Ă©conomique indemnisable par l’assureur pour la famille entière, victime indirecte.
Texte de référence : Cass. Civ 2, 16 juin 2022, 20-20.270, Publié au bulletin
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