Les fins gourmets cherchent toujours à savoir d’où viennent les trésors gastronomiques du pays. Commercy, pour les plus cultivés en la matière, est la capitale mondiale de la madeleine. On y vient aussi visiter le superbe château. Et le cadre de vie est aussi doux que le fondant de la madeleine quand celle-ci se laisse croquer. Bref, si vous passez du côté de cette sous-préfecture de la Meuse, une halte s’impose. Et ce d’autant plus que tout est fait depuis quelques mois pour que vous gardiez le meilleur souvenir de cette visite. Président de la communauté de communes du Pays de Commercy (Codecom) depuis 2014, puis maire de la commune depuis deux ans, Jean-Philippe Vautrin a considéré il y a peu que les atouts de la commune méritaient d’être mieux mis en lumière. « La fête de la madeleine, qui a lieu le 15 juin tous les deux ans, avait été arrêtée. Nous l’avons relancée. Un territoire comme le nôtre doit montrer ses atouts. J’ai appris récemment que nous étions la quatrième plus belle mairie de France pour se marier, c’est quand même un signe », sourit-il.
Madoo fait le show
Alors, quand il se glisse dans le costume de maire, il y a deux ans, il demande à activer quelques leviers pour renforcer l’identité de la ville. Une mascotte, Madoo, a vu le jour, en hommage bien entendu à l’incontournable biscuit. « Elle a été montrée une vingtaine de fois depuis sa création, en 2024. À la fête de la madeleine, bien entendu, mais aussi lors de diverses animations en ville. La fête de la madeleine réunit 7 000 personnes une année sur deux. Et les gens adorent prendre des photos avec la mascotte ». La mairie a déboursé 7 000 € pour la conception puis la création de Madoo. Elle a été très en vue lors du passage de la flamme olympique, en juin 2024. Un choix délibéré visant à ce que les visiteurs gardent une image, une photo, un sourire de Commercy. Du marketing territorial à plusieurs bandes, en quelque sorte.
Commercy s’affiche
En septembre 2024, la Ville a dévoilé sa toute première affiche officielle, véritable déclaration d’amour à Commercy. « C’est mon dada », assure le maire. Conçue par l’agence meusienne Les 80 degrés et illustrée par Claire Grandmaître (Grand’Air Illustration), artiste locale, « l’affiche est à la fois un objet de fierté pour les Commerciens et un support de promotion authentique à destination des visiteurs », assure le maire. « Ça crée du lien, les anciens la diffusent autour d’eux, la librairie qui les vend est en rupture de stock ! ». Sur cette dernière, une jeune femme présente un plateau de madeleines et, de la fenêtre où elle s’affaire en cuisine, la façade emblématique du château apparaît. « Ce sont des affiches comme dans les cités balnéaires. D’autres seront créées ».
Une commune qui a du nez
Dernière brique de cette démarche de marketing : la révélation de l’identité olfactive de la ville, en novembre 2024, lors d’un conte musical sensoriel réunissant musiciens du conservatoire et danseurs de l’académie Armelle et Manon Gabrielle. Ce moment magique a permis de faire découvrir des fragrances exclusives, créées en partenariat avec le parfumeur Jean-Charles Sommerard et la société Sésame Expérience de Commercy. Trois supports parfumés en assurent le relais : une bougie, une brume de linge et d’intérieur, une carte postale. En venant ainsi par hasard à Commercy, le maire souhaite que non seulement vous en tombiez sous le charme, mais que vous y reveniez et en parlez autour de vous. En montrant une affiche, une mascotte après avoir allumé une bougie commercienne…
Stéphane Menu
