Alors que l’urgence climatique se fait chaque jour plus pressante, la Banque des Territoires et Bpifrance ont présenté, le 6 septembre 2022, un point d’étape de leurs actions déployées de manière complémentaire pour accompagner les acteurs dans les territoires. Leur Plan climat couvre la période 2020-2024. Au 30 juin 2022, à mi-parcours, 17 milliards d’euros avaient été mobilisés, soit 43 % du montant total des financements (en prêt et en investissement) prévus sur la durée du Plan.

Le plan climat de Bpifrance et de la Banque des Territoires propose un continuum de solutions opérationnelles d’accompagnement. À la clé, 40 milliards d’euros d’ici 2024 à destination des entreprises et des territoires. Le Plan repose sur trois piliers opérationnels :

• Pilier 1 : Accélérer la transition des entreprises et des territoires avec des solutions financières et d’accompagnement. Financement : 20 milliards d’euros (16,2 milliards d’euros de la Banque des Territoires, 3,8 milliards d’euros de Bpifrance) ;
• Pilier 2 : Doubler les financements des énergies renouvelables (EnR) et contribuer à la croissance de champions internationaux. Financement : 14,5 milliards d’euros (13,6 milliards d’euros de Bpifrance, 0,9 milliard d’euros de la Banque des Territoires) ;
• Pilier 3 : Financer massivement l’innovation dans les « greentechs » et les réseaux durables et résilients. Financement : 5,5 milliards d’euros (3 milliards d’euros de la Banque des Territoires, 2,5 milliards d’euros de Bpifrance).

Le bilan à mi-parcours

• Sur le 1^er pilier, qui concentre la moitié des moyens disponibles, 9,6 milliards d’euros ont déjà été engagés par les deux partenaires ;
• Sur le 2^e pilier, près d’un tiers de l’enveloppe a déjà été consommé, soit 4,5 milliards d’euros ;
• Sur le 3^e pilier, près de 3 milliards d’euros ont été mobilisés, soit un peu plus de la moitié de l’enveloppe disponible au lancement.

L’action de la Banque des Territoires

La Banque des Territoires a déjà mobilisé 42 % des enveloppes qu’elle déploie sur le Plan Climat. Ses principaux axes, qui restent d’actualité d’ici à fin 2024, ont permis de faire émerger des projets en lien avec les préoccupations des Français, se félicitent les deux partenaires. À savoir :

• La rénovation énergétique du logement social et des bâtiments publics : au 30 juin 2022, financement de la rénovation de plus de 210 000 logements sociaux et 1,1 million de m² de bâtiments publics ;
• Les énergies renouvelables, avec un objectif de déploiement renforcé côté Gouvernement : 2,358 GW de puissance nouvelle d’énergie renouvelable financée à mi-parcours ;
• La décarbonation de la mobilité : financement de 97 968 points de recharge IRVE et 195 098 places dans les véhicules verts, au 30 juin 2022.

La Banque des Territoires va désormais renforcer son action en faveur de l’adaptation des territoires au changement climatique (sécheresse, canicules, lutte contre les incendies). Elle ciblera systématiquement la sobriété et la protection de la biodiversité dans les projets financés, y compris en ville en luttant, par exemple, contre l’artificialisation des sols. Elle entend donner aux acteurs dans les territoires des outils en ce sens, en insistant sur la préservation du vivant et la renaturation, tant cette préoccupation devient forte avec l’accélération de la disparition des espèces. Enfin, elle compte accélérer le développement de l’économie circulaire (réseaux de chaleur, recyclage).

« La Banque des Territoires va mettre en place, dans les tous prochains mois, une stratégie encore plus globale pour faire face à l’urgence climatique dans les territoires, confirme son directeur, Olivier Sichel. La nécessaire transformation écologique est l’affaire de chaque ville et village. Elle ne doit pas être perçue comme un sujet « de la capitale ». C’est forcément au sein des territoires que les projets de transformation se décident et se concrétisent. Et il y aura nécessairement des besoins de financements nouveaux pour faire changer d’échelle la transformation écologique : nous donnerons aux porteurs de projets les moyens de les mener à bien. »

L’action de Bpifrance

En ayant déployé près de 45 % de son enveloppe dévolue au Plan Climat, en ligne avec les objectifs, Bpifrance a, quant à elle, permis de :

• Financer la rénovation thermique de près de 2 millions de m² de locaux d’entreprises, d’accélérer la mise en transition de 900 PME et ETI, ou encore de favoriser la sobriété énergétique de 1000 entreprises par des diagnostiques ciblés ;
• Contribuer au développement d’énergies renouvelables (EnR) sur un marché freiné par plusieurs facteurs macro-économiques. 3,5 milliards d’euros ont ainsi été engagés dans 360 projets EnR ;
• Favoriser l’émergence de solutions technologiques dans le domaine de la transition énergétique et environnementale (TEE) par un financement massif des « Greentechs », via 1,5 milliard d’euros d’aides à l’innovation et de prêts sans garantie et des investissements en capital.

Avec l’ambition de démultiplier les effets de ses actions, Bpifrance entend donner un nouvel élan au déploiement du Plan. Au programme :

• Accélérer la trajectoire de mise en transition des entreprises, notamment industrielles, en triplant chaque année, dès 2023, le nombre d’entreprises pour aboutir à 20 000 entreprises en transition en 2024 ;
• Amplifier son soutien à l’émergence et à la croissance de champions français dans des EnR dans un contexte énergétique tendu, en adaptant le volume de ses financements aux opportunités offertes par un marché qui redeviendra favorable à partir de 2023 : appui au redémarrage des projets solaires et éoliens dans les territoires, financement de la production décarbonée d’hydrogène et son stockage partout en France ;
• Amplifier le financement de l’innovation dans les « Greentechs » pour faire émerger des solutions technologiques de la TEE, en portant son effort à 4,2 milliards d’euros d’ici 2024.

« Le déploiement massif avec la Banque des Territoires, depuis 2 ans, d’actions complémentaires au cœur des territoires nous permet d’être au rendez-vous pour donner une nouvelle impulsion face à l’emballement climatique. Nous croyons dans le potentiel de la technologie, de l’innovation et de la capacité d’adaptation des entrepreneurs et de l’ensemble des acteurs économiques. Voilà pourquoi nous proposons des solutions… à haute vitesse », conclut le directeur général de Bpifrance, Nicolas Dufourcq.