Ce programme a « pour objectif d’aider les investissements permettant de réduire ou de substituer l’usage de produits phytosanitaires en vue de préserver l’environnement », souligne FranceAgriMer dans un communiqué.
« L’État accompagnera ainsi l’achat des pulvérisateurs les plus performants et de certains équipements alternatifs à l’utilisation de produits phytosanitaires », est-il précisé.
La liste des investissements éligibles a été publiée le 9 juillet au Bulletin officiel du ministère de l’Agriculture.
Ces matériels doivent en particulier permettre de limiter la « dérive », c’est-à-dire le dépôt de produits en dehors des zones de traitement, sous l’effet du vent notamment.
Lors de l’annonce de cette aide, en mai 2020, le ministère de l’Agriculture avait souligné qu’elle s’inscrivait « en cohérence avec le nouveau dispositif mis en œuvre au 1er janvier 2020 pour renforcer la protection des riverains lors de l’utilisation des produits phytosanitaires » : les zones de non traitement (ZNT) aux pesticides.
L’État a fixé des distances minimales pour l’utilisation de pesticides près des habitations : cinq mètres pour les cultures dites basses comme les légumes et céréales, dix mètres pour les cultures hautes, fruitiers ou vignes, 20 mètres pour les produits « les plus dangereux », qui représentent environ 0,3 % des substances actives utilisées.
Des dérogations sont toutefois possibles en cas d’utilisation d’« un matériel homologué réduisant la dérive de pulvérisation », selon le ministère.
Les distances minimales peuvent également être raccourcies dans le cadre de chartes locales dites « de bon voisinage », entre agriculteurs et riverains.
Des ONG de défense de l’environnement estiment que ces mesures ne sont pas assez protectrices pour les agriculteurs, les riverains, la ressource en eau et la biodiversité.
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