CAP et bacs pro : des pistes pour revaloriser la filière

Publié le 23 février 2018 à 6h20 - par

Une voie trop souvent choisie par défaut, une offre de formations peu lisible, dont certaines mènent à des impasses : le diagnostic sur la voie professionnelle en milieu scolaire dressé par un rapport publié jeudi 22 février est bien connu mais ses auteurs proposent des pistes pour revaloriser cette filière.

CAP et bacs pro : des pistes pour revaloriser la filière

« Je ne mésestime pas la chaîne de montagnes qu’il va falloir gravir », a déclaré le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, en recevant le rapport de la député La République en Marche Céline Calvez et du chef étoilé Régis Marcon, rédigé au terme d’une mission de trois mois.

Le ministre va rencontrer les acteurs de ce secteur scolaire courant mars, avant de présenter son projet de réforme en avril, selon le schéma déjà appliqué avec la réforme des bacs généraux et technologiques.

« D’importants efforts de communication tentent en vain depuis quarante ans de donner plus de lustre à la voie professionnelle », qui comprend les élèves en CAP et en lycée professionnel, soit 700 000 jeunes au total, rappellent les deux auteurs.

Première piste : avant d’entrer en lycée professionnel, l’élève choisira « une famille de métiers » pour la Seconde et le choix de la spécialité ne se fera qu’à la fin de cette classe. En fin de Première, le jeune opte « pour une modalité de formation » (scolaire ou apprentissage).

En Terminale, il choisit un module selon ses projets : poursuite d’études supérieures ou recherche d’emploi, avec possibilité de continuer à se former pendant sa vie professionnelle.

Céline Calvez et Régis Marcon préconisent également de réduire le nombre de spécialités, car cette « hyper spécialisation » (quelque 80 en bac pro et 200 en CAP) « contribue à la faible lisibilité » de ce secteur, y compris pour les professionnels chargés de l’orientation dans les établissements scolaires.

Ils notent aussi que les élèves se concentrent sur quelques spécialités. Par exemple, dans le secteur des services, trois filières accueillent près des deux-tiers des 310 000 élèves engagés dans cette voie.

Le rapport évoque ainsi une « concentration excessive de jeunes dans quelques spécialités tertiaires » alors que d’autres formations, moins connues bien qu’offrant de bons débouchés, sont délaissées.

Pour le CAP, qui accueille des élèves aux profils très hétérogènes, le rapport recommande d’adapter la durée de formation au profil de chaque jeune.

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