Quels sont les freins au développement de l’apprentissage ?

Publié le 27 mars 2014 à 0h00 - par

L’IGEN, l’IGAENR, l’IGA et l’IGAS tentent d’y répondre à travers un rapport publié en février 2014.

Ce rapport commun intitulé « Les freins non financiers au développement de l’apprentissage » prolonge la réflexion lancée dans le rapport de modernisation de l’action publique de juin 2013. Pour ce faire, la mission a rencontré près d’une centaine d’acteurs au plan national et dans quatre régions : Aquitaine, Centre, Haute-Normandie et Rhône-Alpes.

L’apprentissage, qui assure aujourd’hui la formation de plus de 436 000 apprentis et pèse près de 8 milliards d’euros, se trouve au cœur de multiples enjeux et réunit des acteurs aux statuts très différents : l’Éducation nationale, les entreprises, les centres de formation des apprentis (CFA) ainsi que les institutions et organismes (collectivités, administrations…) qui « participent à sa gouvernance globale et à son financement ».

Pour autant et malgré ses résultats remarquables en termes d’insertion professionnelle, il est apparu à la mission que sa progressive intégration depuis le milieu des années 1980 à la politique de l’emploi confère à l’apprentissage un statut à part qui, conjugué au déficit d’image de la voie professionnelle et, plus globalement des métiers manuels, ne facilite pas une articulation efficiente avec la voie scolaire.

Les constats de la mission

Ce sont les suivants :

  • une structuration peu assurée,
  • un mode de financement insatisfaisant,
  • un encadrement juridique complexe,
  • un déficit d’image au sein du système éducatif (familles comme élèves),
  • un fossé trop grand entre la perception en amont et la réalité ensuite de l’apprentissage,
  • une dispersion des missions des SAIA (Services académiques de l’inspection de l’apprentissage).

Quelques propositions pour l’Éducation nationale

La mission préconise les actions suivantes :

  • afficher des objectifs quantitatifs et qualitatifs en matière d’apprentissage et mieux valoriser cette voie de formation en sensibilisant davantage les professeurs, les COPsy et autres acteurs concernés dans le cadre de leur formation (initiale et continue),
  • rendre obligatoire « une découverte de l’apprentissage » au collège,
  • mieux préparer à l’apprentissage en amont via des dispositifs de pré-apprentissage (stages en entreprise et en CFA…) sous statut scolaire,
  • renforcer les moyens d’agir des SAIA sur des prérogatives pédagogiques en les libérant par exemple du contrôle financier des CFA.

Pour en savoir plus :  « Les freins non financiers au développement de l’apprentissage », février 2014


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