Éducation : l’Assemblée vote des mesures pour « relancer » les voyages scolaires

Publié le 5 février 2024 à 8h00 - par

L’Assemblée nationale a adopté jeudi 1er février 2024 en première lecture une proposition de loi visant à donner un nouveau souffle aux voyages scolaires, en instaurant un fonds national pour aider à financer ces séjours et une indemnité pour valoriser les enseignants organisateurs.

Éducation : l'Assemblée vote des mesures pour "relancer" les voyages scolaires
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Le texte, porté par la députée Émilie Bonnivard (Les Républicains), a été adopté à l’unanimité des votes exprimés, les députés de gauche se partageant entre pour et abstention. Il va désormais pouvoir être examiné au Sénat.

Ouverture au monde, apprentissage du « vivre-ensemble », premier pas vers l’autonomie : Mme Bonnivard a rappelé les nombreux bienfaits associés aux « classes de découverte ». Elles constituent « souvent le premier souvenir à la montagne, à la mer, à la campagne ou en ville », a-t-elle souligné, y voyant un moyen de lutter contre les inégalités sociales.

Mais l’organisation de ces séjours se heurte de plus en plus à des difficultés. Elles sont liées aux contraintes administratives et de sécurité décourageant les enseignants, mais aussi au coût de ces voyages, parfois prohibitif pour certaines familles malgré des aides.

Pour soutenir financièrement les départs, la proposition de loi instaure un « fonds national d’aide aux voyages scolaires », qui permettra de soutenir les voyages d’une durée supérieure à deux nuitées dans les écoles publiques et privées sous contrat du premier degré.

Plusieurs groupes de gauche ont porté des amendements demandant que cette aide soit réservée aux écoles publiques. Mais aussi bien la rapporteure que la ministre de l’Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, s’y sont opposées.

Elles se sont en revanche prononcées en faveur de la prise en compte dans le calibrage de l’aide d’un « critère de situation sociale des écoles, au regard de l’indice de positionnement social (IPS) existant pour les écoles ».

Trois millions d’euros ont été affectés dans le projet de loi de finances à ce fonds – un montant « dérisoire » selon le député LFI Léo Walter. Mme Bonnivard a répondu qu’il reviendrait à la loi de finances de réévaluer le montant, reconnaissant qu’il ne serait sans doute pas « suffisant ».

Le texte prévoit par ailleurs une indemnité à destination des enseignants pour les séjours à partir de trois nuits, inscrite dans le cadre du Pacte, un dispositif controversé qui permet de mieux rémunérer les enseignants en échange de nouvelles missions. Plusieurs députés de gauche ont dit sans être entendus leur préférence pour une prime détachée du « Pacte ».

En fin de séance, les députés ont par ailleurs adopté une proposition de loi tendant à sauvegarder les « jardins d’enfants » gérés ou financés par une collectivité publique, qui devaient disparaître à la rentrée scolaire 2024. Ces structures qui offrent une alternative à la scolarisation en école maternelle accueillent chaque année quelque 3 000 enfants, selon la rapporteure du texte, la députée LR Michèle Tabarot.

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