La région Grand Est accélère la transition écologique des lycées

Publié le 23 septembre 2022 à 11h00 - par

Biomasse, réseaux de chaleur, sols respirants à base de lin, panneaux solaires… Le Grand Est investit 450 millions d’euros pour offrir des lycées plus durables et un cadre de vie propice aux études. Objectifs : – 40 % de consommation d’énergie et + 50 % de recours aux énergies renouvelables en 2030.

La région Grand Est accélère la transition écologique des lycées

La région Grand Est veut des lycées exemplaires en matière de transition écologique. En juin 2022, la collectivité a voté un budget de 450 millions d’euros sur quatre ans pour accélérer la mutation écologique et énergétique de ces établissements ; sur cette somme, plus de 250 millions d’euros seront investis pour généraliser un plan « Lycées verts » d’ici 2023, dont la première phase votée en 2021 s’élevait déjà à 93 millions d’euros. La région, qui a l’ambition de devenir un territoire à énergie positive et bas carbone en 2050, souhaite non seulement baisser de 40 % la consommation énergétique de ses lycées d’ici 2030, mais aussi augmenter de 50 % leur recours aux énergies renouvelables. Au programme : équipements des toitures en panneaux solaires (1,2 million de m2), généralisation des éclairages Led, raccordement de 75 établissements aux réseaux de chaleur collectifs, utilisation de régulateurs de tension, achats anticipés d’énergie…

Un audit a permis d’identifier 124 lycées dans lesquels seront installés des dispositifs de mesure et de régulation de la dépense énergétique, tandis que 44 autres bénéficieront de travaux d’isolation et de rénovation (toitures, murs, fenêtres, protection solaire…) visant à renforcer la gestion intelligente de leurs flux d’énergie.

Par ailleurs, près de 7 millions d’euros seront dédiés à 150 projets menés par des établissements autour de l’alimentation durable (bio, produits frais de proximité…), de l’écomobilité et de la qualité de l’air intérieur, dont 5,6 millions de dotation aux lycées qui désirent accélérer leur transition écologique (cf. encadré). Quant aux 14 lycées agricoles publics, le Grand Est consacrera 57 millions d’euros sur dix ans à leur transformation digitale et environnementale.

La région s’est engagée, il y a plusieurs années, dans la rénovation du lycée Jean-Jaurès de Reims, avec la restructuration des trois bâtiments principaux, la création de nombreuses extensions et d’un parc paysager. Un projet de 38,55 millions d’euros. Après sept ans de travaux, cet établissement labellisé HQE (haute qualité environnementale) est remarquable à plus d’un titre : traitement des espaces verts, isolation par l’extérieur, chaufferie biomasse alimentée en plaquettes bois et gaz, réservoir de rétention des eaux de pluie pour alimenter les toilettes et arroser les jardins, utilisation de sols à base de lin pour faire respirer les espaces extérieurs jusqu’alors imperméables…

Les élus souhaitent également faire de la formation un axe majeur de l’attractivité régionale : « un lycée durable, c’est un établissement avec des locaux performants et des formations pertinentes », explique ainsi le président de la région Grand Est, Jean Rottner. Tout sera donc fait pour que les élèves bénéficient d’un cadre d’apprentissage de qualité.

Marie Gasnier

« Lycées en transition »

La région Grand Est accompagne les établissements volontaires dans leur transition écologique, autour de six thématiques : alimentation saine et durable, espaces extérieurs plus verts, réduction des déchets, qualité de l’air dans les bâtiments, économie d’eau et d’énergie, mobilité douce.


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