Le gouvernement veut limiter le coût de la rentrée étudiante

Publié le 4 septembre 2013 à 0h00 - par

Bourses, logement… Le gouvernement a décidé d’agir sur plusieurs leviers pour améliorer les conditions de vie des étudiants.

« Tout est mis en œuvre pour limiter le coût de la rentrée étudiante, pour tous les étudiants et notamment pour les étudiants les plus modestes », a assuré la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, à la veille de la rentrée universitaire.

Les conditions de vie jouent un rôle déterminant dans la réussite des étudiants, rappelle le ministère. Aussi, en cette rentrée 2013, il amorce une « réforme historique » des bourses sur critères sociaux et porte une « attention prioritaire » sur le logement des étudiants.

Le gouvernement souhaite mettre en place « un modèle français d’un enseignement supérieur accessible à tous, avec des droits de scolarité peu élevés, n’évoluant pas plus vite que l’inflation » (estimée à + 0,8 % pour l’année 2013 par l’Insee). À la rentrée 2013, ils seront ainsi de 183 euros en Licence (+ 2 euros), de 254 euros en Master (+ 4 euros) et de 388 euros en Doctorat (+ 8 euros).
 

Les bourses

Dès ce mois de septembre, « la première étape d’une réforme historique des bourses sur critères sociaux » est lancée. Cette réforme, qui se traduit par une dotation budgétaire supplémentaire de près de 120 millions d’euros, sera poursuivie et amplifiée à la rentrée universitaire 2014. Dès cette année, elle se traduit par :

  • Une augmentation de toutes les bourses au niveau de l’inflation ;
  • La création de deux nouveaux échelons : un échelon « 0 bis », qui permettra à plus de 50 000 étudiants de bénéficier d’une bourse annuelle de 1 000 euros alors qu’ils ne percevaient aucune aide financière auparavant ; la création pour 30 000 étudiants d’un échelon 7 doté de 5 500 euros ;
  • La création de 1 000 allocations individuelles supplémentaires entre 4 000 euros et 5 500 euros pour des jeunes en situation d’autonomie avérée. Soit, dès la rentrée 2013, 7 000 aides, versées indépendamment des revenus des parents.

 

Le logement

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche réaffirme l’engagement du gouvernement de créer 40 000 logements étudiants supplémentaires en 5 ans, soit une progression de près de 25 % du parc actuellement géré par les Crous. Au 1er août 2013, 30 000 de ces logements ont été définis dans le cadre de cette priorité, dont 13 000 en Île-de-France.

Dès la rentrée 2013, ce sont 8 500 nouveaux logements qui seront livrés (4 600 réhabilitations et 3 900 nouvelles constructions). Six régions sont particulièrement concernées : Île-de-France, Aquitaine, Provence-Alpes-Côte-D’azur, Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes et Nord-Pas-de-Calais. Les régions, les départements, les agglomérations ont activement travaillé, aux côtés de l’État, pour atteindre cet objectif.
 

La caution locative étudiante

La caution locative étudiante est un dispositif créé à titre expérimental sur la rentrée 2013. Il concernera 2 000 étudiants, avant d’être généralisé en 2014, avec un objectif de 14 000 à 20 000 étudiants à terme.

Ce nouveau dispositif doit permettre de proposer rapidement une caution solvable aux étudiants, qui, en raison de leur situation familiale ou personnelle, ne peuvent en fournir lors de leur recherche, et ce pour une année universitaire complète soit 10 mois.

La caution locative étudiante vise prioritairement les étudiants issus de familles monoparentales (le plus souvent, deux cautions sont exigées), les étudiants isolés et les étudiants étrangers. Pour cautionner cette garantie, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche s’est engagé à hauteur de 300 000 euros, la Caisse des dépôts et consignations a été sollicitée pour un montant identique et le Crédit coopératif, opérateur du dispositif, à hauteur de 4 millions d’euros.


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