Les élus des villes éducatrices sollicitent le Gouvernement face à la crise du recrutement dans l’Éducation nationale

Publié le 9 juin 2022 à 9h45 - par

Le Réseau Français des Villes éducatrices (RFVE) a exprimé son indignation et exigé des actions de la part du ministère de l’Éducation nationale, à la suite de l’organisation de sessions de job-dating par l’Académie de Versailles du 30 mai au 3 juin 2022.

Le RFVE demande au Gouvernement d'agir face à l'effondrement de l'Éducation nationale

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Le RFVE (Réseau Français des Villes éducatrices), association qui regroupe les élues et élus en charge de l’éducation et de la petite enfance de 120 villes françaises de toutes tailles, a publié le 7 juin 2022 un communiqué de presse pour faire part de son inquiétude face au lancement des journées du recrutement organisées par l’Académie de Versailles et qui contribuent au « démantèlement de l’Éducation nationale ».

C’est pour combler la pénurie de personnels que le directeur académique des services de l’Éducation nationale (Dasen) de Versailles a annoncé recruter des contractuels. Il recherche environ 150 professeurs du premier degré (école élémentaire) et autant en collège et lycée, 150 AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap), 5 médecins scolaires, 5 infirmières scolaires et 15 psychologues de l’Éducation nationale. Des job-datings ont donc eu lieu dans les Yvelines, le Val-d’Oise, l’Essonne, et les Hauts-de-Seine entre le 30 mai et le 3 juin 2022.

Ces entrevues durent 30 minutes par candidat et il leur suffit de détenir un bac + 3. Cependant, ce type de recrutement déclenche le courroux des différents acteurs de l’éducation, indignés par la rapidité des entretiens et les pré-requis attendus des candidats. Le RFVE qualifie ce système de « destruction » et souligne également le fait que ces difficultés de recrutement sont les mêmes pour le milieu médical et le milieu médico-social à cause de « rémunérations trop basses, de conditions de travail parfois difficiles, mais aussi de l’absence de reconnaissance de la valeur de ces métiers ».

Un besoin d’actions immédiates pour sauver l’école publique

Le Réseau Français des Villes éducatrices (RFVE) revendique trois mesures principales pour sauver l’école publique :

  • L’amélioration des conditions de travail des enseignants et autres personnels éducatifs dépendants de l’Éducation nationale, qui se dégradent tant et si bien qu’elles font fuir les étudiants qui se tournent vers d’autres secteurs ;
  • L’amélioration de la rémunération, ce qui renforcerait grandement leur attractivité. Il insiste tout particulièrement sur celles des AESH en précisant qu’« il s’agit même d’une question de dignité » ;
  • Et la nécessité d’une formation complète des enseignants vacataires, leurs élèves ne devant pas souffrir du manque de bagages de leurs enseignants.

L’association estime que « les enfants du territoire méritent d’avoir accès à une éducation publique de qualité » et que « cela passe par des enseignants formés, rémunérés correctement et non précaires ».


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