À la rentrée 2024, le service hebdomadaire moyen d’un enseignant exerçant dans un établissement du second degré s’établissait à 18 heures et 30 minutes, dont 1 heure et 40 minutes d’heures supplémentaires annualisées (HSA), révèle une récente note d’information de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (n° 25.31 – mai 2025). Au total, sept enseignants sur dix (72 %) ont accompli au moins une HSA, une proportion en baisse par rapport à la rentrée 2023 (- 1,4 point), observe l’auteure de l’étude.
Davantage d’heures sup pour les hommes que pour les femmes
Les hommes font plus fréquemment des HSA que les femmes (respectivement 76 % et 70 %) et, quand ils en font, ils en réalisent davantage, résume l’auteure de l’étude. Le service hebdomadaire d’un enseignant est de 18,8 heures pour les hommes, contre 18,3 heures pour les femmes. Dans ce service total, les hommes effectuent en moyenne 1,9 HSA contre 1,5 pour les femmes. L’écart entre les hommes et les femmes parmi l’ensemble des enseignants s’explique, d’une part, par la proportion plus importante de femmes à temps partiel et, d’autre part, par le fait qu’à temps complet les femmes font moins de HSA que les hommes (respectivement 1,7 et 2,0), rapporte la DEPP.
Les enseignants titulaires font également plus fréquemment des HSA que les non-titulaires : 74 % contre 53 %. C’est aussi le cas des enseignants de physique-chimie (84 % font des HSA), d’économie et gestion (81 %), de SVT (79 %) et de mathématiques (78 %). À l’inverse, les enseignants d’arts plastiques et d’éducation musicale sont moins concernés (respectivement 59 % et 64 % font des HSA), rapporte l’étude.
Des revenus complémentaires conséquents
La réalisation des heures supplémentaires s’accompagne, fort logiquement, de revenus supplémentaires. Le montant moyen annuel d’une HSA était de 1 480 euros en 2024, en hausse par rapport à l’année précédente (+ 20 euros). Pour mémoire, la rémunération d’une HSA varie selon le corps et le grade de l’enseignant.
Sur l’ensemble des enseignants bénéficiaires, les hommes sont rémunérés annuellement en moyenne à hauteur de 3 930 euros pour leurs HSA, contre 3 190 euros pour les femmes, soit un rapport hommes/femmes égal à 1,23 (soit + 23 %). Ce rapport était de 1,24 en 2023. Globalement, les enseignants qui font des HSA ont été, en moyenne, plus rémunérés en 2024 qu’en 2023 : 80 euros en plus pour les femmes et 70 euros en plus pour les hommes.
Trois enseignants sur dix engagés dans le Pacte à la rentrée 2024
Mis en place à la rentrée scolaire 2023, le Pacte enseignant consiste à effectuer des missions complémentaires rémunérées, qui reposent sur le volontariat des agents. Tous les enseignants des établissements du second degré sont éligibles à ce dispositif. Le Pacte vient en complément du service total des enseignants.
À la rentrée 2024, 29 % des enseignants des établissements du second degré étaient engagés dans le Pacte. Ceux âgés de 40 à 49 ans, suivis de ceux âgés de 30 à 39 ans, sont davantage concernés (respectivement 35 % et 32 %). Le remplacement de courte durée s’avère la mission dans laquelle les enseignants s’engagent le plus fréquemment (21 % d’entre eux sont concernés), suivie du dispositif Devoirs faits (8 %). En outre, 11 % des enseignants cumulent plusieurs types de missions du Pacte.
Enfin, 23 % des enseignants combinaient Pacte et HSA à la rentrée 2024, soit plus des trois quarts des signataires du Pacte.