Attentats : le congrès des maires de France reporté « à la demande de l’État »

Publié le 16 novembre 2015 à 9h09 - par

Le congrès de l’association des maires de France (AMF), qui devait se tenir de mardi à jeudi 19 novembre à Paris, a été annulé et reporté au printemps « à la demande de l’État », à la suite des attentats dans  la capitale, a-t-on appris auprès de l’AMF.

Attentats : le congrès des maires de France reporté "à la demande de l'État"

Il est reporté en raison des « impératifs de sécurité », après les attentats meurtriers perpétrés vendredi 13  novembre au soir, a-t-on précisé.

Le congrès annuel de l’AMF devait rassembler près de 11 000 élus pendant trois jours Porte de Versailles, ce qui en faisait l’une des plus importantes manifestations publiques programmées la semaine prochaine dans la capitale. Le report a été décidé à la suite d’un entretien entre les dirigeants des Maires de France et Manuel Valls.

Dans un communiqué, l’AMF précise que le congrès est reporté au printemps, du 31 mai au 2 juin.

Les maires entendent toutefois « témoigner de leur engagement pour les valeurs de la République » et une « réunion exceptionnelle » des élus sera organisée mercredi à Paris, indique l’association.

Le Premier ministre devait intervenir mardi en ouverture du congrès, dans un climat tendu entre les élus locaux et le gouvernement.

Les maires s’inquiètent notamment de la baisse des dotations de l’État, qui ampute leur budget et provoque la chute de l’investissement local. Le 19 septembre, l’AMF, qui regroupe plus de 90 % des 36 000 maires de France, avait mobilisé ses troupes pour sensibiliser l’État sur la dégradation des finances locales.

Par ailleurs, le Conseil de Paris qui devait se tenir de lundi à mercredi a également été reporté. Il se réunira « uniquement pour un hommage aux victime à 9 heures » lundi, a tweeté Mao Peninou, adjoint au maire de Paris en charge de l’organisation du Conseil.

Le Conseil de Paris qui se réunit tous les mois est l’instance de délibération de la capitale.

Reporté aussi, sine die, le « sommet du plan B » qui devait se tenir samedi et dimanche à l’École Normale supérieure de la rue d’Ulm. Organisé à l’initiative de plusieurs responsables de la gauche européenne, dont l’ancien ministre des Finances grec Yanis Varoufakis, cette conférence devait rassembler intellectuels et élus.

Il s’agissait, avait expliqué Jean-Luc Mélenchon, un des organisateurs, de réfléchir à « un autre avenir pour l’Europe », qui deviendrait un espace de « soutien au service des peuples aux prises avec le carcan austéritaire des traités européens ».

 

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