Un maire sur trois victime de menaces ou d’injures, selon une étude

Publié le 22 novembre 2022 à 8h00 - par

Plus d’un maire sur trois dit avoir déjà été victime de menaces ou d’injures, un chiffre en nette augmentation, selon une étude du Cevipof présentée, lundi 21 novembre 2022, lors du Congrès des maires de France.

Un maire sur trois victime de menaces ou d'injures, selon une étude

Selon le centre de recherche de Sciences Po, qui a reçu des réponses de 3 700 maires sur les quelque 35 000 que compte le pays, 39 % déclarent avoir reçu des menaces, verbales ou écrites, soit 11 points de plus qu’en 2020. Ils sont aussi 37 % à mentionner des injures ou insultes, en progression de 8 points. Et 63,1 % disent avoir été victimes « d’incivilités », terme regroupant des réalités allant de l’impolitesse à l’agression, 10 points de plus qu’en 2020. « Ces chiffres, certes déclaratifs et donc différents des plaintes déposées, confirment la difficulté croissante des maires à faire respecter le droit mais plus encore à trouver des parades au non-respect de l’autorité », écrit le professeur Martial Foucault, auteur de l’étude.

Mercredi 16 novembre 2022, les sénateurs ont adopté une proposition de loi visant à permettre aux associations d’élus de se constituer partie civile pour soutenir les élus victimes d’agressions. Également interrogés sur la flambée des prix de l’énergie, les maires font état d’une forte inquiétude à ce sujet. Les actions les plus largement envisagées pour y faire face sont la réduction de l’éclairage public et du chauffage dans les bâtiments publics.

Les maires sont moins nombreux à envisager de réduire le chauffage dans les écoles et crèches (49 %), de diminuer le recours aux véhicules de service communaux (34 %) ou de restreindre les horaires des équipements sportifs (30 %).

Du fait de l’impact de l’inflation sur les finances locales, « la crise énergétique produit une autre crise énergétique », note Martial Foucault, 46 % des maires envisageant de renoncer à des projets de transition énergétique faute de budget. Ils sont également 40 % à envisager de renoncer au recrutement de personnels, 33 % voulant rogner sur les dépenses de voirie et 18 % songeant à augmenter les impôts locaux.

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