Pensions alimentaires : le gouvernement prône le recours à l’agence de recouvrement Aripa

Publié le 25 février 2019 à 15h36 - par

La secrétaire d’État auprès de la ministre de la Santé, Christelle Dubos, a encouragé vendredi 22 février 2019 les ayants droit à recourir à l’Agence de recouvrement des impayés de pensions alimentaires (Aripa), regrettant que ces services soient encore « peu connus ».

Pensions alimentaires : le gouvernement prône le recours à l'agence de recouvrement Aripa

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« Les difficultés dans le versement des pensions alimentaires sont l’une des problématiques majeures que rencontrent aujourd’hui les familles monoparentales », a relevé Mme Dubos, qui visitait les locaux de l’Aripa à la CAF de Colomiers, dans la banlieue toulousaine. Aujourd’hui, « une famille sur cinq en France est monoparentale, et 85 % de ces familles sont composées de femmes », a-t-elle indiqué. Selon les chiffres fournis par l’Aripa, près de 40 % des pensions alimentaires sont totalement ou partiellement impayées.

Cette agence spécialisée créée en 2017 et qui s’appuie sur le réseau national des CAF, a notamment pour mission d’informer les parents séparés sur leurs droits et de recouvrer les pensions alimentaires. Elle permet aussi d’apporter une aide mensuelle de 115 euros par enfant lorsqu’il y a un défaut de paiement de la pension alimentaire, grâce à la prestation de l’allocation de soutien familial (ASF), a précisé la secrétaire d’État. « Letaux de non-recours est relativement important puisque ce service n’est pas assez connu », a-t-elle ajouté, précisant que l’objectif de sa visite était justement de mettre en lumière les services de l’Aripa.

Pour la directrice de l’agence, Marie-Christine d’Avrincourt, beaucoup de parents – des mères pour la plupart – n’osent pas réclamer le paiement des pensions alimentaires à leur ex-conjoint, notamment par peur de représailles. Mais la création de l’Aripa a eu « un effet déterminant sur la progression des recouvrements : en janvier 2017, 3,7 millions d’euros étaient recouvrés chaque mois, contre 5,7 millions d’euros en novembre 2019 », selon l’Agence. Vingt-deux plateformes Aripa existent sur l’ensemble du territoire, mais une seule, basée à Colomiers, gère les appels téléphoniques au niveau national, en moyenne 720 appels par jour.

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