Définir un modèle de simulation et des hypothèses réalistes
Une projection indispensable
La projection des comptes de chaque collectivité dans le futur est indispensable pour s’assurer du maintien à moyen terme de ses équilibres financiers et de sa capacité à faire face à ses échéances. En se basant sur les éléments de diagnostic recueillis lors de l’analyse financière rétrospective, la prospective vise à projeter, dans le futur, les évolutions prévisibles des principales dépenses et recettes réelles de fonctionnement, pour déterminer ainsi l’évolution de la capacité d’épargne et de la solvabilité de chaque collectivité en tenant compte de la réalisation des projets d’investissement.
Cette projection permet de défi nir des hypothèses pour anticiper les évolutions des principales dépenses et recettes, tant en section de fonctionnement qu’en investissement, et des principaux équilibres budgétaires.
Méthodologie
Il convient de sélectionner les quelques lignes budgétaires les plus significatives dont le montant total va représenter plus de 80 % ou 90 % des dépenses d’exploitation, celles qui revêtent plus d’importance que les autres, soit en termes
de montants financiers, soit en termes de dynamique d’évolution.
Le choix des lignes à suivre individuellement dépend de la taille de la collectivité, son périmètre d’activité, ses modes de gestion, son organisation. Le choix s’effectue lors de l’analyse fi nancière rétrospective qui permet de discerner, au sein de chaque chapitre budgétaire, les montants les plus importants ou les sommes qui subissent des évolutions relativement dynamiques ou bien atypiques.
Si vous décidez de réaliser une prospective fi nancière, c’est également pour savoir si votre programme d’investissement est compatible avec le maintien des grands équilibres financiers de votre commune ou pour connaître vos marges de manoeuvre en termes de volumes d’investissements.
Pour évaluer et déterminer un tel plan, vous devez distinguer les coups partis (opérations déjà lancées ne pouvant plus, pour des raisons juridiques, techniques ou politiques être arrêtées même en cas de difficultés financières) non arbitrables ou non négociables, des opérations nouvelles.
Les coups partis concernent :
- – les investissements récurrents, indispensables au maintien en état du patrimoine de la collectivité, en précisant la nature de ce patrimoine (voirie, bâtiments scolaires, culturels, sportifs…). Pour procéder à cette évaluation, les services de la collectivité peuvent s’appuyer sur l’analyse rétrospective des dépenses effectuées, sur la connaissance pratique de leurs techniciens ou sur l’existence de ratios spécifiques, différents en fonction de la nature des équipements ;
- – les opérations déjà délibérées et commencées (engagements juridiques et comptables).
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