Finances locales: les petites villes réclament « de la stabilité »

Publié le 13 juin 2014 à 0h00 - par

Les maires des petites villes réunis en assises à Annonay ont réclamé vendredi 13 juin « un contrat triennal » avec l’État pour « retrouver la stabilité et la visibilité » sur leurs ressources financières en cette période de réduction des crédits.

Finances locales: les petites villes réclament « de la stabilité »

Dans sa résolution finale, l’Association des petites villes (APVF, 1 200 adhérents), tout en se disant « consciente de la nécessaire réduction des déficits publics », « considère que le chiffre de 11 milliards d’euros de baisse des dotations sur trois ans » pour l’ensemble des collectivités, de 2015 à 2017, « est excessif et doit impérativement être ramené à un niveau plus raisonnable ».

Elle « demande que la réduction des dotations de l’État s’accompagne de la conclusion d’un véritable contrat triennal entre le gouvernement et les collectivités locales, permettant aux élus locaux de retrouver la stabilité et la visibilité nécessaires au pilotage des politiques publiques locales ».

« Alors que le gouvernement a, depuis douze mois, considérablement modifié ses annonces, les maires des petites villes rappellent qu’il ne peut y avoir de confiance sans constance », souligne la résolution finale.

L’APVF, qui a porté à sa présidence le député-maire (PS) d’Annonay Olivier Dussopt, s’alarme de ce que « la baisse des dotations et la diminution annoncée des recettes de CVAE risquent de se traduire par une panne de l’investissement public local ». Elles « pourraient également affaiblir l’action sociale des communes, alors même que la majorité des CCAS (centres communaux d’action sociale) enregistre une hausse de près de 30 % des demandes d’aides. »

Concernant la réforme territoriale, qui doit être examinée au conseil des ministres mercredi, les maires des petites villes, tout en approuvant « la consécration de la région en matière de développement économique », réclament « des actes pour lutter contre les fractures territoriales ».

Ils « considèrent que l’État reste le premier garant de l’égalité des territoires ». « Dans cette perspective, la modernisation des services publics (hôpitaux, commissariats, transports publics) doit se traduire non par une baisse du niveau de service mais par une organisation plus efficace et mieux coordonnée, dans laquelle la petite ville joue un rôle de centre de ressource et de pôle d’équilibre et d’aménagement du territoire », détaille la résolution, adoptée peu avant le discours de Manuel Valls devant les assises de l’APVF.
 

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