16 000 missions de service civique à venir dans la culture

Publié le 27 mai 2015 à 15h20 - par

Le gouvernement lance un grand programme national de service civique dédié à la culture.

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La ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin, et le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Patrick Kanner, ont lancé, le 21 mai, avec président de l’Agence du service civique, François Chérèque, le « second grand programme de service civique ». Baptisé « Citoyens de la culture », ce programme doit permettre de réaliser 16 000 missions de service civique d’ici la fin de l’année 2016, dont 6 000 dès cette année.

Les nouvelles missions du service civique « Citoyens de la Culture » porteront sur deux thématiques.

1/ Favoriser l’accès de tous à la culture

Selon les deux ministres, il faut porter l’offre culturelle au plus près des populations, notamment les plus éloignées de celle-ci, parmi les personnes en situation de handicap, de grande exclusion, les personnes âgées, les personnes en situation d’isolement familial, géographique, social, les jeunes en difficulté.

Par leur action, les volontaires en service civique viendront « renforcer les liens sociaux et intergénérationnels » Ils contribueront à la qualité de l’accueil et à l’accompagnement vers la culture.

2/ Mettre la culture au service des valeurs républicaines

Le gouvernement entend « conforter le sens et l’attachement républicain des Français ». Ainsi, les jeunes volontaires participeront à la lutte contre l’intolérance et le racisme, à la transmission des valeurs qui s’attachent à la liberté de la presse et de la création, à l’indépendance de l’information en démocratie et à la valorisation du français comme langue commune et langue partagée.

Les jeunes en service civique seront accueillis au sein des établissements publics du ministère de la Culture et de la Communication, des associations partenaires et des collectivités territoriales. De nombreuses missions leur seront proposées. Au programme :

  • aller à la rencontre des habitants pour les informer des événements culturels se déroulant sur leur territoire et en faciliter leur accès ;
  • organiser des temps de découverte culturelle à destination de publics qui en sont habituellement éloignés (personnes en situation de handicap, personnes âgées isolées…) ;
  • faire vivre la mémoire des lieux et des territoires ;
  • contribuer à la sensibilisation du public à la lecture et à l’écriture.

« Pour garantir la qualité et l’intérêt des missions » proposées aux jeunes volontaires, Fleur Pellerin et Patrick Kanner ont édicté une charte du service civique dans le secteur culturel. Ce document prévoit que les missions devront s’inscrire dans un cadre national fixé par le ministère et permettre un contact direct avec la population. Au moins 25 % des missions devront être confiées à des jeunes issus des quartiers prioritaires de la politique de la ville.

Enfin, un programme expérimental intitulé « culture et quartiers » sera bientôt lancé dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. Objectif : inclure le plus grand nombre de jeunes dans les missions du secteur culture, en favorisant la diversité et la mixité.

Le ministère de la Culture et de la Communication sera le garant du programme « Citoyens de la Culture ». Il veillera, notamment, à son encadrement technique et participera à la formation des jeunes pour leur mission de service civique. De son côté, l’Agence du service civique apportera son appui technique pour l’ingénierie du programme et l’élaboration d’outils d’accompagnement adaptés. Elle prendra en charge l’intégralité des coûts liés aux indemnités des jeunes volontaires et à leur protection sociale. En outre, elle offrira aux organismes d’accueil sans but lucratif une indemnité liée au tutorat des jeunes volontaires et proposera aux tuteurs de bénéficier d’une formation à leur nouvelle mission.

Enfin, afin de simplifier les démarches pour les structures d’accueil nouvelles ne souhaitant pas solliciter pour elles-mêmes un agrément « Service civique », des organismes « tête de réseau » pourront être retenus comme intermédiaire pour mettre à disposition d’associations, de collectivités ou d’opérateurs publics des jeunes en service civique. Ambition du gouvernement : permettre un déploiement rapide du programme.