CCAS : présentation des lauréats 2010 du Prix de l’innovation sociale locale

Publié le 18 octobre 2010 à 0h00 - par

Doté de 10 000 euros, le 1er prix de l’édition 2010 vient récompenser le CCAS de Sélestat (Bas-Rhin) pour l’organisation de son « rallye handicap ». Présentation des lauréats couronnés par l’Unccas.

CCAS : présentation des lauréats 2010 du Prix de l’innovation sociale locale

À l’occasion de son congrès national, l’Union nationale des centres communaux et intercommunaux d’action sociale (Unccas) a décerné, le 6 octobre à Dijon, les Prix 2010 de l’innovation sociale locale. Pour cette 7e édition, les CCAS-CIAS avaient déposé 96 dossiers de candidatures. Avec le soutien financier de la Banque Postale, l’Unccas a récompensé les projets de quatre CCAS. Et, pour la première fois, l’Union a attribué un « coup de chapeau ». Présentation des cinq initiatives primées.

  • 1er prix (10 000 €) : CCAS de Sélestat (Bas-Rhin)

Le CCAS a conçu un rallye destiné aux employeurs, afin de les sensibiliser à la prise en compte du handicap. Le projet a associé, dans sa préparation, des personnes reconnues travailleurs handicapés. À la fois acteurs et complices du projet, leur statut ne fut révélé qu’en fin de rallye, à la quarantaine d’employeurs de la commune invités à participer à une journée sur le thème de l’intégration professionnelle ! Des équipages furent constitués en mêlant personnes handicapées et représentants d’employeurs pour suivre les différentes étapes du rallye : un ESAT, un service administratif de la ville… En fin de journée, les employeurs découvraient le statut de leur accompagnateur, avant que tous n’assistent à un spectacle sur le thème du langage des signes et à la remise d’un trophée à une entreprise ayant œuvré pour le handicap.

  • 2e prix (7 000 €) : CCAS de Tarascon (Bouches-du-Rhône)

Dans un diagnostic réalisé en 2008 auprès des bénéficiaires du RMI/RSA accompagnés par le CCAS de Tarascon, 58 % d’entre eux évoquaient des problèmes de santé. Pour lever les freins à l’emploi des personnes cumulant difficultés sociales, problèmes physiques, mal-être ou état dépressif, le CCAS a donc mis en place un accompagnement thérapeutique. À cet effet, il a procédé au recrutement d’un psychologue assurant une permanence hebdomadaire de quelques heures et permettant une écoute, un soutien psychologique voire un accompagnement vers d’autres services adaptés. Ce suivi complémentaire à l’action des accompagnateurs à l’emploi a permis à ces derniers de se concentrer uniquement sur la recherche d’emploi et l’employabilité de la personne.

  • 3e prix (5 000 €) : CCAS de Frontignan (Hérault)

Le CCAS propose, chaque année, des ateliers d’expression novateurs (théâtre, écriture…). En 2010, des ateliers sur la chanson française ont été organisés avec un groupe de femmes orientées par le service social. Objectifs : développer la confiance et améliorer l’image de soi, rompre l’isolement des personnes, afin d’encourager, en particulier, un déclic vers l’insertion. À l’issue d’une dizaine d’ateliers, le travail du groupe a été présenté lors d’une soirée, suivie d’un spectacle mis en scène par les deux intervenantes ayant conduit les ateliers. Parmi les indicateurs attestant du succès de l’opération, le CCAS cite le retour à l’emploi d’une participante ou l’accès à un logement autonome d’une personne lourdement handicapée.

  • Prix spécial (4 000 €) : CCAS de Aigues-Mortes (Gard)

Le CCAS s’est saisi des projets municipaux d’aménagement urbain (en particulier la construction de logements sociaux) pour engager une réflexion sur les conditions du vivre ensemble sur ce territoire présentant un contexte social très contrasté. Pour répondre au souhait de faire participer les habitants à la réflexion, une équipe de « sociologues citoyens » a été constituée. Composée de professionnels de l’intervention sociale, de militants associatifs, de bénévoles, de salariés du centre social, de membres du conseil municipal des enfants et des étudiants, cette équipe a été formée à l’investigation sociologique. Elle a ciblé son action sur les personnes âgées, les familles monoparentales et les jeunes, via des entretiens. Plus de 300 interviews ont ainsi été réalisées. Le projet connaîtra en 2011 une seconde étape d’analyse, également basée sur une formation du collectif à l’exploitation des données sociologiques.

  • Coup de chapeau : CCAS de Saint-Pierre Bellevue (Creuse)

Dans cette petite commune creusoise de 250 âmes, des rencontres organisées avec les partenaires engagés dans les services de proximité ont fait émerger des difficultés de mobilité et la nécessité de maintenir le lien social et la solidarité. Une journée de solidarité, baptisée « Journée coup de main », est alors organisée. L’idée est simple : durant toute une journée, trois petites équipes d’habitants ont donné des coups de main à ceux qui en avaient besoin. Sans réaliser de travaux professionnels, il s’agissait de déplacer des objets encombrants, de réparer un interrupteur, une serrure, une barrière… Une journée d’échanges, de services, qui aura aussi servi à présenter et transmettre des savoir-faire : d’autres volontaires, réunis dans la salle des fêtes, ont en effet présenté leur savoir-faire (couture, tricot, cuisine…).

Pour en savoir plus :

Toutes les présentations de ces actions sont sur www.unccas.org/prix/