La ministre s’est également félicitée de la coopération avec la ville sur ce sujet et de cette « sortie par le haut » après une vive passe d’armes entre le gouvernement et la mairie de Marseille sur le sujet. « Nous avons réussi à trouver des réponses à la hauteur de l’enjeu, même si, évidemment, toutes les difficultés ne peuvent pas être réglées en quelques semaines », a déclaré la ministre en déplacement à Marseille, après un point d’étape sur la situation avec la mairie et le recteur. La polémique sur le mauvais état des écoles marseillaises, récurrente, avait ressurgi à la faveur d’une lettre ouverte sur internet d’une institutrice, dont la colère avait été relayée par des parents d’élèves et d’autres enseignants.
Dans un courrier daté du 4 février, le gouvernement avait décidé, face à une municipalité qui semblait « minimiser » les problèmes, de saisir le préfet des Bouches-du-Rhône pour « évaluer » et « remettre à niveau » ces établissements. « Nous mettrons si besoin l’enveloppe de la politique de la Ville de 5 millions d’euros à disposition pour accompagner financièrement ces travaux », avait-elle promis. Lundi matin, elle a confirmé que l’État allait « débloquer une enveloppe de 5 millions d’euros au titre des crédits de la politique de la ville, dont 3 millions d’euros sont immédiatement mobilisables et fléchés sur des besoins identifiés ».
La ministre a également précisé que 330 nouveaux postes d’enseignants seraient créés à la rentrée prochaine à Marseille « dont 150 pour le premier degré » (écoles primaires). De son côté, la mairie avait lancé en urgence une série de travaux lors des vacances de février, puis de Pâques. Elle a aussi fait voter lors du dernier conseil municipal un effort de 5 millions d’euros supplémentaires pour les réparations dans les écoles en 2016 et promet de faire de même en 2017 et 2018. « Tout d’un coup, nous nous sommes rendus compte que dans un certain nombre d’écoles, il y avait des travaux qui auraient mérités d’être réalisés. C’est même quelques fois un peu une surprise pour moi », a reconnu lundi M. Gaudin, « Et depuis lors, les travaux ont pu être faits ». Le maire a également rappelé le lancement récent d’une ligne « Allô Mairie » dédiée aux responsables d’établissements scolaires pour les « interventions techniques urgentes ».
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