5e risque : un enjeu aussi pour les personnes handicapées

Publié le 7 juin 2018 à 19h22 - par

Le débat sur l’instauration d’un « risque autonomie » concerne également les personnes en situation de handicap, assure APF France handicap.

5e risque : un enjeu aussi pour les personnes handicapées

Après les déclarations du président de la République mi-avril, évoquant la possible création d’un « 5e risque » en ajoutant une nouvelle branche à la Sécurité sociale pour financer la dépendance, APF France handicap a rappelé, fin mai, que le débat sur le « risque autonomie » concerne tout autant les personnes en situation de handicap.

Aujourd’hui, les dotations pour financer les besoins des personnes handicapées, en particulier via la prestation de compensation du handicap (PCH), sont notamment inscrites dans le budget de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) et financées partiellement par la Journée de solidarité. Selon l’association, ces dotations s’avèrent « très insuffisantes, avec pour conséquence des réponses inadaptées : des plans d’aides revus à la baisse, des restes à charge importants, des disparités territoriales… » APF France handicap est donc favorable à la création d’un 5e risque, « dans le cadre de la solidarité nationale, d’un droit universel et d’une compensation intégrale des besoins liés à la perte d’autonomie, dans le cadre d’une politique inclusive garantissant les droits individuels et fondamentaux des personnes en situation de handicap ».

APF France handicap appelle de ses vœux l’ouverture d’un « grand chantier » pour la création du risque autonomie et entend être partie prenante dans son élaboration. Et, face à l’urgence actuelle des besoins des personnes, un véritable « Plan Marshall » de l’autonomie est nécessaire dès aujourd’hui, estime l’association, « afin de répondre immédiatement aux situations tant des personnes en situation de handicap que des personnes âgées pour assurer leur sécurité, leur dignité et leur autonomie ».