Présentation de la stratégie nationale pour l’autisme 2018-2022

Publié le 11 avril 2018 à 11h21 - par

Le gouvernement a élaboré une stratégie pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement (TND) 2018-2022.

Présentation de la stratégie nationale pour l’autisme 2018-2022

Le Premier ministre et la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées ont présenté, le vendredi 6 avril, la stratégie pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement (TND) 2018-2022. Axée sur la recherche scientifique et le diagnostic, cette stratégie nationale est le fruit d’une large concertation lancée début juillet par le président de la République, menée tant au plan territorial que national. « Prenant en compte l’ensemble du parcours de vie des personnes, de la toute petite enfance à l’âge adulte, cette nouvelle stratégie pour l’autisme veut remettre la science au cœur de la politique publique de l’autisme afin de tordre le cou aux idées reçues et aux stéréotypes », ont affirmé Édouard Philippe et Sophie Cluzel. Le diagnostic précoce permettant de limiter les sur-handicaps est également au cœur de cette stratégie.

Le Premier ministre et la secrétaire d’État ont annoncé « 5 engagements phares », qui se déclinent en 20 mesures concrètes.

Engagement 1 : Renforcer la recherche et les formations

  • Créer un réseau de recherche d’excellence ;
  • Constituer des bases de données fiables pour la recherche ;
  • Assurer une diffusion rapide des connaissances ;
  • Soutenir le développement des technologies facilitant l’apprentissage et l’autonomie des personnes autistes.

Engagement 2 : Mettre en place les interventions précoces prescrites par les recommandations de bonnes pratiques

  • Repérer les écarts au développement des très jeunes enfants ;
  • Confirmer rapidement les premiers signaux d’alerte ;
  • Intervenir immédiatement et réduire les délais de diagnostic ;
  • Réduire très fortement le reste à charge pour les familles.

Engagement 3 : Garantir la scolarisation effective des enfants et des jeunes

  • Scolariser en maternelle tous les enfants autistes ;
  • Garantir à chaque enfant un parcours scolaire fluide et adapté à ses besoins, de l’école élémentaire au lycée ;
  • Former et accompagner dans leur classe les enseignants accueillant des élèves autistes ;
  • Garantir l’accès des jeunes qui le souhaitent à l’enseignement supérieur.

Engagement 4 : Favoriser l’inclusion des adultes

  • Mettre fin aux hospitalisations inadéquates des adultes autistes et renforcer la pertinence des prises en charge sanitaires ;
  • Accompagner l’autonomie des adultes en leur proposant un logement adapté ;
  • Insérer les personnes en milieu professionnel ;
  • Soutenir le pouvoir d’agir des personnes autistes.

Engagement 5 : Soutenir les familles

  • Développer des solutions de répit pour les familles ;
  • Amplifier la formation des aidants sur l’ensemble du territoire
  • Mettre en place de nouveaux dispositifs de soutien et d’accompagnement ;
  • Reconnaître l’expertise des familles vis-à-vis des institutions et des professionnels.

« Des moyens importants seront mobilisés pour améliorer le quotidien des personnes », ont assuré Édouard Philippe et Sophie Cluzel. Une enveloppe nouvelle de 344 millions d’euros sera ainsi dégagée pour mettre en œuvre cette stratégie. Conjuguée aux 53 millions d’euros de crédits 2018 issus du 3e plan autisme, c’est au total près de 400 millions d’euros qui seront dédiés à l’amélioration de la réponse aux besoins des personnes, « soit près du double de l’enveloppe du 3e plan ».

Par ailleurs, la gouvernance de cette stratégie sera renforcée avec la nomination d’un Délégué interministériel à l’autisme au sein des troubles du neuro-développement, « afin que les engagements et les mesures soient suivis d’effet ». Cette stratégie pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement (TND) 2018-2022 « veut véritablement changer la donne pour les personnes autistes et leurs familles », ont conclu le Premier ministre et la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées.