Une mission sur les métiers de la petite enfance

Publié le 30 septembre 2015 à 13h28 - par

Laurence Rossignol vient de confier à Sylviane Giampino la mission de conduire un « débat scientifique et public » sur l’accueil des enfants de moins de 3 ans.

Anticiper et accompagner les situations de reclassement

« Le développement de l’accueil des jeunes enfants est une priorité forte du gouvernement, à la fois pour permettre aux parents de concilier vie familiale et vie professionnelle, et pour garantir le bon développement de l’enfant », écrit la secrétaire d’État chargée de la Famille, de l’Enfance, des Personnes âgées et de l’Autonomie dans la lettre de mission qu’elle vient d’adresser à Sylviane Giampino, psychologue spécialiste de la petite enfance. Les 600 000 professionnels de la petite enfance sont « au cœur de cette ambition », insiste Laurence Rossignol. Or, si leur diversité constitue « une force et une richesse » pour le développement des jeunes enfants, celle-ci « complexifie la mise en place d’un projet d’accueil cohérent ». Selon la secrétaire d’État, « cela constitue, en outre, un frein aux évolutions professionnelles au sein de ces métiers ».

Laurence Rossignol a donc confié, mi-septembre, à Sylviane Giampino la mission de conduire « une démarche prospective ambitieuse visant au décloisonnement des métiers et des interventions, autour d’une ligne claire, celle du développement complet de l’enfant, c’est-à-dire son développement physique, cognitif, affectif, social et émotionnel ». Son objet sera, notamment, de « préparer une évolution future des formations ». Sylviane Giampino est ainsi chargée d’animer « un débat scientifique et public », afin de dégager un consensus autour des grands principes qui devraient s’appliquer à l’accueil des enfants de moins de 3 ans « pour contribuer au développement de toutes leurs potentialités ». En effet, « alors que des éléments de doctrine variés se développent et font débat autour des modalités éducatives ou d’éveil des jeunes enfants, et que les établissements sont tenus d’adopter un projet éducatif, il n’existe pas d’orientation nationale en la matière », rappelle la secrétaire d’État. Ce débat sera conduit avec l’appui de la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS). Une première restitution des travaux est attendue pour janvier 2016.