« Le gouvernement a fait le choix d’une méthode coercitive qui, sous prétexte de faciliter la mise en relation avec des parents employeurs, consiste en réalité en un véritable flicage » de l’activité des assistants maternels, ont dénoncé vendredi 8 novembre 2019 dans un communiqué le collectif des Assistants maternels en Colère/« Gilets Roses » et les fédérations CGT et FO.
L’objet de leur colère est un article du projet de loi de financement de la « Sécu » pour 2020, qui vise à améliorer, pour les parents, l’accès aux places de garde disponibles. Pour ce faire, les assistants maternels devront désormais se référencer sur le site monenfant.fr, et y actualiser régulièrement leurs disponibilités, sous peine de perdre leur agrément.
« Il faudrait que cela soit facultatif », a indiqué à l’AFP Émilie Ferbos, l’une des porte-paroles du collectif. Selon elle, beaucoup de « nounous » sont réticentes à publier leurs coordonnées complètes, et notamment leur adresse, sur un site web accessible à tous – par crainte notamment de subir du démarchage commercial intempestif.
En outre, les assistantes maternelles devront désormais indiquer leurs tarifs, ce qui va induire selon Mme Ferbos une « concurrence » et un « nivellement par le bas » des rémunérations.
Chaque « nounou » qui souhaiterait se joindre à ce mouvement de protestation pourra opter pour une grève totale, ou éventuellement pour un « service minimal » afin de ne pas trop pénaliser les familles, a encore précisé la porte-parole.
Au début de l’année, les « nounous » s’étaient déjà mobilisées contre un projet de réforme de l’assurance chômage qui leur aurait fait perdre leur système spécifique d’indemnisation. Réforme qui a finalement été abandonnée.
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