La Convention des droits de l’enfant oubliée des pouvoirs publics

Publié le 20 novembre 2012 à 0h00 - par

La Convention internationale des droits de l’enfant est oubliée des pouvoirs publics et reste de fait ignorée du grand public, a déploré mardi 20 novembre le Conseil français des associations pour les droits de l’enfant (Cofrade).

La Convention des droits de l'enfant oubliée des pouvoirs publics

À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, le Cofrade a préconisé la création d’une mission interministérielle enfance avec notamment pour objectifs de réaliser un état des lieux des droits de l’enfant dans les lois existantes et veiller au respect dans les futures lois de l’intérêt supérieur de l’enfant.

« Ce serait un lieu d’impulsion, de promotion, d’évaluation des politiques de l’enfance », a dit lors d’un point presse la présidente du Cofrade, Andrée Sfeir, notant que « la situation des enfants en France se précarise ». Selon elle, la France n’a mené aucune action effective pour faire connaître la Convention internationale des droits de l’enfant (Cide), qu’elle a ratifiée il y a 22 ans.

De nombreux manquements demeurent, selon le Cofrade. Par exemple « les enfants issus de minorités rencontrent de graves difficultés dans l’accès à la scolarisation ». « Le système de santé poursuit sa dégradation », note aussi le Conseil, relevant une augmentation de l’obésité infantile (3,5 % des enfants en sont victimes), une hausse de la toxicomanie chez les jeunes et un taux élevé de suicides chez les adolescents.

En France, « 75 000 enfants sont victimes de mauvais traitements chaque année », rappelle aussi le Cofrade et en 2010, « 356 enfants ont été enfermés dans des centres de rétention avec leurs parents ».

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