Le Conseil de l’Ordre des médecins présente son programme « pour la santé de demain »

Publié le 1 février 2016 à 11h46 - par

Le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) a présenté mardi son livre blanc contenant dix propositions pour réformer un système de santé qu’il estime « à bout de souffle », en « redonnant la parole aux médecins ».

Cnom

Le document, présenté à moins de trois semaines de la grande conférence santé voulue par le Premier ministre Manuel Valls, liste trois grandes priorités : « simplifier l’organisation territoriale des soins », « alléger et décloisonner » le travail des médecins et « ouvrir » la formation. « Il faut redonner à la Santé la place qu’elle mérite. Elle doit être une priorité politique », a déclaré lors d’une conférence de presse le président du Cnom, Patrick Bouet, déplorant « l’échec des différentes réformes » depuis trois décennies.

Au chapitre de la formation, le Cnom propose de créer un numerus clausus (nombre d’étudiants admis en seconde année de médecine) « régionalisé » qui prenne en compte les besoins des territoires en fonction des spécialités. Les épreuves classantes nationales (ECN), grâce auxquelles les étudiants choisissent leur centre hospitalier universitaire d’affectation et leur spécialité, seraient ainsi remplacées par des épreuves interrégionales. L’examen comprendrait aussi une note éliminatoire avec une possibilité de redoublement pour s’assurer que les étudiants entrant en 3e cycle aient le niveau requis, précise le Cnom.

Il propose aussi d’accorder aux étudiants en médecine des équivalences vers d’autres filières universitaires notamment en cas d’échec au concours de première année.

En outre, afin de « sortir du millefeuille administratif » et « rationaliser » l’organisation territoriale des soins, le Cnom souhaite mettre en place un échelon territorial unique : le « Bassin de proximité santé ». Capable de prendre en charge les soins ambulatoires, le dépistage ou encore la prévention au travail et en milieu scolaire, il regrouperait sur la base du volontariat des structures existantes comme les maisons de santé, les cabinets isolés ou encore les hôpitaux de proximité. Le but est de permettre « d’éviter les hospitalisations superflues ». « Ces bassins de proximité seraient ensuite rassemblés autour d’un pôle hospitalier public ou privé », a précisé Patrick Bouet.

L’instance veut également redonner du temps médical aux médecins en les libérant du « poids administratif ». Elle propose entre autres qu’une « aide administrative » leur soit octroyée pour remplir les missions d’accueil et de gestion.

Enfin, le Cnom suggère de promouvoir les coopérations professionnelles en facilitant la mobilité entre la médecine de ville et l’hôpital. Concrètement elle veut favoriser l’utilisation des plateaux techniques des hôpitaux par les médecins libéraux et leur donner la possibilité d’effectuer des vacations.

Pour en savoir plus : Télécharger le livre blanc « Pour l’avenir de la santé « 

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