Les internes divisés sur la réforme de leur temps de travail

Publié le 28 octobre 2014 à 0h00 - par

À son tour, la Fédération nationale des syndicats d’internes en pharmacie et biologie médicale (FNSIP-BM) appelle à la grève le 17 novembre prochain. Ce mouvement de contestation a été lancé par l’Intersyndicat national des internes (Isni) pour protester contre la réforme du temps de travail des futurs médecins.

Dans un communiqué ce 26 octobre, la FNSIP-BM déplore n’avoir « pas vu ses revendications légitimes et efficaces adoptées ». En particulier, elle cite « l’intégration du samedi matin au service de garde pour obtenir les 10 demi-journées de temps de travail étalées du lundi matin au vendredi soir ». Elle estime qu' »au regard du texte proposé, la volonté du ministère ne semble pas être actuellement de diminuer le temps de travail ni d’améliorer les conditions de travail des internes, mais uniquement de tenter de répondre, par des mesures artificielles et bureaucratiques, à la mise en demeure de la France par l’Union européenne ».

Seulement, l’appel à la grève n’est pas suivi par l’Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG). Une attitude que cette dernière présente comme « constructive ». Elle rappelle néanmoins « l’impatience des internes de médecine générale quant à l’application de la réforme du temps de travail tant attendue » et appelle le ministère « à prendre ses responsabilités ». L’Isnar-IMG se satisfait que le ministère de la Santé ait repris « l’ensemble de [ses] propositions à la seule exception de l’augmentation du nombre d’internes requis pour ouvrir une ligne de garde » qu’elle réclame toujours. Mais elle regrette qu’une nouvelle promotion d’internes prenne ses fonctions début novembre « sans pouvoir bénéficier des mesures qui auraient déjà dû être actées ». D’où son « impatience » et son souhait de voir « sans délai » appliquée « la réforme promise ».

La prise de position de l’Isnar-IMG n’est pas du goût de l’Isni, de la FNSIP-BM, du Syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG) et du Syndicat national des internes en odonotologie (Snio). Dans un communiqué diffusé ce 27 octobre, ils estiment que leur consœur « joue le jeu de la division ». Alors même « que les internes sont tout prêts d’obtenir une avancée sociale majeure avec le passage au samedi matin de garde ». Elle rappelle qu’en novembre 2012, l’Isnar-IMG n’avait pas non plus appelé à la grève. « Mais sans ce mouvement de grève, aurions-nous obtenu la réévaluation de la rémunération des internes de 60 € par mois pour les internes de première et deuxième années ? », interroge-t-elle. Ou encore « la mise en place d’un groupe de travail sur les conditions de travail des internes ? ».

Sandra Jégu

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