Vers une réduction du temps de travail des internes en mai

Publié le 30 janvier 2015 à 0h00 - par

La réduction du temps de travail des internes en médecine pourra entrer en vigueur à compter du 1er mai, a assuré la ministre de la Santé Marisol Touraine à l’ouverture du congrès d’une de leurs organisations à Toulouse.

Vers une réduction du temps de travail des internes en mai

« Dans un décret actuellement au conseil d’État, qui sera examiné au début mars, j’ai réduit la durée de travail de 11 demi-journées à 10 demi-journées », a déclaré la ministre devant les 800 délégués du 16e congrès national de l’Intersyndicale autonome des internes de médecine générale (ISNAR-IMG). « Ces dispositions pourront entrer en vigueur à compter du 1er mai prochain », a ajouté la ministre, qui prévoit aussi de sanctionner les établissements « qui continueraient de méconnaître le droit des internes à un repos après une garde ou une astreinte ». En mars 2014, la Commission européenne avait épinglé la France, estimant que les internes français passaient trop d’heures dans les hôpitaux : 60 en moyenne par semaine, loin des 48 heures maximum imposées par Bruxelles.

La ministre de la Santé a, par ailleurs, indiqué que « pour renforcer la filière universitaire », le nombre de postes de chef de clinique de médecine générale serait « doublé sur deux ans ». Elle a souligné aux futurs médecins que les dispositions favorisant l’installation dans les déserts médicaux ne comprenaient « pas une seule mesure coercitive ».

Mme Touraine a par ailleurs réaffirmé que la concertation continuait autour du projet de loi Santé vivement contesté par de nombreuses organisations de médecins, avec notamment la mise en place cette semaine de quatre groupes de travail, sur les points litigieux. « On va voir précisément ce qui peut être réécrit, aménagé, modifié », a-t-elle assuré. Evoquant la « généralisation du tiers-payant », qui suscite une levée de boucliers des principaux syndicats de médecins, la ministre a rappelé qu’elle était attachée à cette « dispense d’avance de frais » pour les patients, et a récusé le procès en « déresponsabilisation des malades » ou en « complexité » fait par les professionnels. Toutefois, a-t-elle assuré, « le projet de loi arrive au Parlement en avril, il y aura plusieurs mois de débats et il pourra y avoir des amendements jusqu’au bout ».

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