Les motivations des nouveaux départs à la retraite témoignent d’un choix de vie

Publié le 2 mars 2011 à 0h00 - par

« Analyser les principales motivations du départ à la retraite des nouveaux retraités et leur connaissance des dispositifs d’incitation à la poursuite d’activité », telle était la ligne directrice de l’enquête IPSOS qui a porté sur un échantillon de 3 000 retraités du régime général.

Fruit d’une collaboration entre la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) et divers partenaires institutionnels, l’enquête Les motivations de départ à la retraite – Premiers résultats de l’enquête auprès des nouveaux retraités du régime général a été scrupuleusement menée en début d’année 2010 sur 678 000 retraités résidant en France et ayant pris leur retraite entre juillet 2008 et juin 2009. Les résultats de l’enquête sont significatifs et révèlent que les premiers motifs de départ en retraite résident dans la volonté d’atteindre le droit à une pension à taux plein, de partir à l’âge souhaité, mais également de pouvoir profiter de cette période de la vie le plus longtemps possible.

Une retraite à taux plein

Pour 71 % des retraités interrogés, le fait d’avoir atteint l’âge requis pour bénéficier d’une retraite à taux plein, c’est-à-dire cumuler 164 trimestres cotisés ou être âgé de 65 ans, semble largement compter dans leur décision de partir à la retraite.

Partir à l’âge souhaité

À la question « À quel âge auriez-vous souhaité partir à la retraite ? », les retraités interrogés estiment en grande majorité que l’âge idéal pour partir en retraite est de 60 ans en moyenne, sachant que 25 % des retraités pensent qu’il est préférable de partir avant cet âge et 18 % à 65 ans ou au-delà. Enfin, les résultats de l’enquête précisent que 75 % des jeunes retraités sont partis à la retraite dès qu’ils en ont eu la possibilité.

Profiter de sa retraite

Le souhait de profiter de son temps libre le plus longtemps possible est déterminant pour 68 % des personnes sondées. À noter également que des motifs inhérents à l’activité professionnelle exercée, comme l’absence de perspective d’évolution, les conditions de travail, l’absence de flexibilité ou de proposition d’adaptation du poste ou des horaires, la mise à la retraite d’office ou encore un licenciement, sont invoqués dans 46 % des cas. Enfin, 40 % des personnes ont évoqué une certaine lassitude vis-à-vis du travail, les incitant à s’empresser de quitter la vie active.

Dispositifs de maintien dans l’emploi

D’après les auteurs de cette étude, 10 % des retraités interrogés sont partis en retraite en bénéficiant d’une surcote. Il apparaît évident que la possibilité de bénéficier d’une majoration sur sa pension en travaillant au-delà de la durée acquise pour le taux plein, reste encore largement méconnue et peu exploitée par les intéressés. En effet, 25 % des personnes seulement ont déclaré avoir connaissance de ce dispositif, même si par ailleurs 57 % des sondés ont affirmé connaître le principe du cumul emploi-retraite.

À noter que la peur de l’avenir et, plus particulièrement, l’arrivée d’une réforme qui risquait de diminuer les droits de ces derniers ont joué un rôle considérable dans plus d’un tiers des décisions…

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