SDIS : un manque criant de moyens humains et matériels
Manque de moyens humains et matériels, engins obsolètes, pompiers contraints de poser des congés pour assurer les missions, insuffisance d’équipements de protection face aux agressions et incivilités, le SPASDIS-CFTC alerte le ministre de l’Intérieur sur la situation critique des Services départementaux d’incendie et de secours (SDIS). « Monsieur le ministre Retailleau, les SDIS, pompiers et PATS (personnels administratifs, techniques et spécialisés) ont plus que jamais besoin de vous », insiste le président du syndicat, Michaël Pacanowski.
Le 10 juillet 2025, alors que les feux de forêt faisaient rage dans l’Aude et les Bouches-du-Rhône, le SPASDIS-CFTC a tenté d’alerter l’opinion publique sur les difficultés vécues par les SDIS en lançant une pétition. Si celle-ci n’a pas rencontré le succès de celle contre la loi Duplomb, la pétition a quand même recueilli plus de 16 000 signatures.
SDIS : le SPASDIS-CFTC interpelle le ministre de l’Intérieur
Déplorant « l’inaction de l’État, les promesses inapplicables, et le flou autour du “Beauvau de la Sécurité civile” », le SPASDIS-CFTC a adressé, le 6 août 2025, un courrier au ministre de l’Intérieur pour réclamer des moyens supplémentaires. Les précédentes saisons « feux de forêt » et « inondations » ont clairement démontré que les SDIS souffrent d’un défaut de moyens humains (manque d’attractivité) et matériels, estime le syndicat.
« Monsieur le ministre, l’heure est grave », lui écrit le SPASDIS-CFTC. Il est « urgent que l’État accorde les pactes capacitaires utiles à doter les SDIS de moyens matériels, afin que leurs missions puissent être assurées dans les meilleures conditions. »
SDIS : un service public de proximité menacé
« Si des annonces sont épisodiquement faites par le gouvernement, elles sont souvent inapplicables au sein des SDIS, acculés par d’autres mesures (exemple de la hausse du taux de contribution employeur à la CNRACL) qui lestent littéralement les budgets », dénonce le syndicat. En outre, le SPASDIS-CFTC n’attend rien du « Beauvau de la Sécurité civile », « dont les conclusions se font curieusement attendre. » Par son inaction, l’État « met en péril les SDIS et, de facto, le dernier service public de proximité. La population se retrouve inéluctablement en danger, les pompiers ne pouvant plus intervenir correctement. Il est urgent de fixer des actions concrètes », conclut avec insistance le SPASDIS-CFTC.
