« Je souhaite que le gouvernement puisse proposer une loi permettant à tous les maires qui le désirent de faire travailler leur police municipale, avec leur accord, sous l’autorité du procureur pour effectuer ces missions », a déclaré le chef de l’État.
Le président a également évoqué la nécessité de permettre aux polices municipales d’agir dans des situations du quotidien, notamment face aux trafiquants de drogue ou aux occupations illégales de terrains par certains groupes, des actes pour lesquels elles sont actuellement limitées.
Réagissant à une question du maire de Béziers, Robert Ménard, Emmanuel Macron a souligné qu’il n’était pas nécessaire de modifier la Constitution, « il faut que la loi le fasse et que le maire le veuille ».
Le maire héraultais avait auparavant dénoncé l’impossibilité pour un policier municipal de verbaliser : « Aujourd’hui, un policier municipal ne peut pas mettre une amende. Il faut qu’un policier national intervienne. On est dans un pays de dingues ! », a-t-il lancé.
Actuellement, les forces de police municipale comptent plus de 28 000 agents répartis dans environ 4 500 communes. Cependant, la majorité de ces services sont de petite taille : 80 % comptent moins de 10 agents et la moitié deux agents ou moins. Par ailleurs, 80 % des polices municipales sont armées, dont 58 % avec des armes à feu.
Un « Beauvau des polices municipales », initié l’an dernier par l’ancien ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et relancé en février par François-Noël Buffet, ministre délégué à l’Intérieur, vise justement à repenser et élargir les prérogatives de ces policiers. Un projet de loi devrait être présenté au Parlement d’ici le mois de juin.