Partie 8 - Economie sociale et solidaire et insertion
8/1 - Avant propos
Cet ouvrage a pour premier objectif de proposer des passerelles entre les bonnes pratiques des entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS) et les structures porteuses d’insertion, afin que le modèle économique de l’entrepreneuriat social devienne lisible et pérenne.
En effet, les unes ont développé des pratiques, des outils, une expérience qui peuvent servir aux autres. Tantôt c’est le monde de l’insertion qui apporte sa pierre à l’édifice (notamment sur la recherche de financements alternatifs ou l’intégration de personnes en difficulté), tantôt c’est le monde de l’ESS qui se démarque (notamment en matière de gouvernance et de démocratie).
Il est bien évident que la majorité des structures d’insertion se réclament de l’ESS, au moins au titre de leur statut : elles sont généralement des associations, parfois des coopératives. Mais les bonnes pratiques de l’ESS ne recouvrent pas toutes les entreprises d’ESS.
Comme l’explique Jean-Marc Borello dans une interview à Terra Eco en mars 2010 à propos de la fondation du Mouvement des entrepreneurs sociaux (Mouves) : « Le statut ne fait en aucun cas la vertu. J’ai croisé et pratiqué des dizaines et des dizaines d’associations. Des associations de malfaiteurs aussi ! Je ne crois pas à la vertu naturelle, notamment des entreprises. Je crois à l’intérêt. L’économie sociale et solidaire – ma famille – doit évoluer et comprendre que le monde a changé. »
C’est ce qu’illustre le schéma de la figure 1 : Ce sont les entreprises qui respectent au moins les cinq principes définis par la charte de 1995 qui sont reconnues comme entreprises de l’ESS.
D’où la question de cet ouvrage : Comment est-il possible de dégager les bonnes pratiques des entreprises de l’ESS pour produire de l’insertion de...
Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous pour accéder à la publication dans son intégralité.
