Futurs professeurs : Najat Vallaud-Belkacem étend la formation par alternance dès la première année

Publié le 30 août 2016 à 9h00 - par

De futurs professeurs devant leurs élèves dès leur première année de formation : expérimenté en 2015 par l’académie de Créteil et en Guyane, ce dispositif d’alternance anticipée est étendu à partir de la rentrée aux académies de Versailles et d’Amiens, a annoncé la semaine dernière Najat Vallaud-Belkacem.

Futurs professeurs : Najat Vallaud-Belkacem étend la formation par alternance dès la première année

L’alternance dès la première année de master qui se limite au premier degré, fera d’eux « de meilleurs professeurs » a estimé la ministre de l’Éducation, lors d’un déplacement à l’université Paris-Est de Créteil.

« Très tôt dans leur scolarité, ils font l’expérience d’aller dans des classes, de voir fonctionner des cours, des niveaux, des élèves (…) Cela leur apporte beaucoup », a-t-elle ajouté.

Cédric Ouagued, un ancien professeur de tennis en reconversion de 35 ans, a choisi l’alternance et s’en félicite : « on fait face à des situations très variées, plaisantes et angoissantes, on est plongé dedans tout de suite, ça permet de savoir si on ne s’est pas fait des idées reçues sur le métier ».

Comme lui, une centaine d’étudiants de l’académie de Créteil ainsi que tous ceux de l’académie de Guyane ont expérimenté ce dispositif en 2015-2016 avec « 80 % de réussite au concours » d’enseignant, a souligné Mme Vallaud-Belkacem, un taux qui recule à 70 % pour les élèves du cursus classique, selon le ministère.

Selon le cursus classique, les étudiants des Écoles supérieures du professorat et de l’éducation (Espé, ex-IUFM) ne font que quelques semaines de stage en classe, en présence d’un tuteur, lors de leur première année de master.

Ce n’est qu’après avoir réussi le concours des professeurs en fin de M1 qu’ils obtiennent le statut de « fonctionnaires stagiaires » et enseignent à mi-temps, alternant temps de classe et de formation lors de leur deuxième année de master.

Devant ces résultats « très encourageants », l’expérimentation va s’étendre dès cette rentrée aux académies de Versailles, la plus grande de France, et d’Amiens. Il s’agit des zones où les besoins et les problèmes de recrutements sont les plus forts.

Le nombre d’étudiants concernés n’était « pas encore consolidé », a indiqué le ministère.

Le SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire, s’est inquiété le 22 août que 665 postes n’aient pas été pourvus cette année au concours des professeurs des écoles, dont 424 dans l’académie de Créteil et 209 dans l’académie de Versailles.

« Il y aura moins de problème de remplacement cette année car nous prévoyons les postes pour », a assuré la ministre. « Dans le premier degré, alors que nous avons une démographie quasiment stable, nous avons la chance d’avoir près de 4 000 postes supplémentaires » a-t-elle ajouté, annonçant des mesures à venir pour améliorer les systèmes de remplacement.

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