« Ce sera une réforme basée sur la solidarité nationale. En aucun cas, il n’est question d’y faire entrer les assurances privées », a expliqué l’entourage de Mme Delaunay, joint par téléphone à l’occasion d’un déplacement de la ministre vendredi 7 septembre à Toulouse. Il ne s’agira pas de créer une cinquième branche de l’assurance maladie – à côté de la maladie, la famille, la retraite, les accidents du travail – mais ce sera « un financement de solidarité nationale. Sous quelle forme ? Il y a plusieurs pistes », a précisé cette source.
« Il n’y a pas de calendrier arrêté » mais la ministre « souhaite que le projet de loi voit le jour d’ici à la fin de la première moitié du quinquennat, c’est son ambition et nous avons une bonne écoute sur ce plan-là de Matignon et de l’Élysée », a-t-on indiqué. Mais le projet de loi ne doit pas être « seulement axé sur l’amélioration de la prise en charge », la question doit être « la plus large possible », précise l’entourage de la ministre.
Ce projet de loi s’orientera autour de trois axes :
- prévention,
- adaptation de la société (adaptation de 80 000 logements par an)
- et accompagnement des personnes en lourde perte d’autonomie.
Dans un communiqué, l’association AD-PA (directeurs d’établissements pour personnes âgées) a jugé « positive » la volonté de la ministre de préparer un projet de loi, « d’autant plus que le financement prévu relèvera de la solidarité nationale ». L’organisme souligne que la loi « devra impérativement permettre d’augmenter le nombre de professionnels à domicile et en établissement et de diminuer les charges financières supportées par les personnes âgées et leurs familles ».
La prévention était au cœur de la visite de Mme Delaunay au gérontopôle de Toulouse. La ministre a reconduit sa mission « pour mener des travaux de recherche et des actions de prévention dans le domaine du vieillissement », selon la lettre de mission remise à l’établissement. Elle a demandé au gérontopôle de poursuivre ses recherches autour de quatre thèmes :
- le repérage des personnes fragiles,
- les conditions d’évaluation et de traitement des fragilités,
- les programmes de préservation de l’autonomie des personnes de plus de 65 ans,
- les prises en charge inappropriées en hôpital ou en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).
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