Des nouveaux, des anciens et des alliés dans le nouveau Gouvernement d’Élisabeth Borne

Publié le 4 juillet 2022 à 14h28 - par

Emmanuel Macron a donné un peu plus de poids dans le Gouvernement d’Élisabeth Borne aux autres composantes de sa majorité, et fait entrer plusieurs nouveaux ministres, parfois inconnus du grand public. Petit tour de table des nouveaux équilibres.

Des nouveaux, des anciens et des alliés dans le nouveau Gouvernement d'Élisabeth Borne

Ceux qui restent

La moitié du Gouvernement, qui compte 42 membres dont Élisabeth Borne, est composé de ministres qui étaient déjà dans la première équipe nommée le 20 mai 2022.

Bruno Le Maire reste ainsi à l’Économie, Gérald Darmanin à l’Intérieur, Catherine Colonna aux Affaires étrangères et Éric Dupond-Moretti à la Justice.

Parmi les « anciens » ministres, cinq changent de poste :

Olivier Véran, éphémère ministre des Relations avec le Parlement, devient porte-parole du Gouvernement. Il remplace à ce poste Olivia Grégoire qui devient ministre déléguée chargée des PME du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme.

Franck Riester, qui était au Commerce extérieur, devient chargé des Relations avec le Parlement, un poste clef étant donné que le camp présidentiel n’a pas obtenu la majorité absolue aux législatives du 19 juin 2022.

Clément Beaune, qui était chargé des Affaires européennes, prend les Transports alors que la présidence française de l’UE s’est achevée le 30 juin.

Christophe Béchu, éphémère ministre délégué aux Collectivités territoriales, est promu ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, en remplacement d’Amélie de Montchalin, battue aux législatives.

À l’inverse Damien Abad, qui fait l’objet d’une enquête du parquet de Paris pour tentative de viols, quitte le Gouvernement.

Mais Chrysoula Zacharopoulou reste ministre déléguée chargée du Développement. Elle s’était vu reprocher par des patientes des gestes assimilables selon elles à des « viols » quand elle exerçait comme gynécologue.

La moitie de nouveaux

Une vingtaine de ministres sont novices à leurs postes, tels que l’ancien urgentiste François Braun à la Santé, le patron de la Croix-Rouge Jean-Christophe Combe aux Solidarités et personnes handicapées ou encore Caroline Cayeux aux collectivités territoriales et Carole Grandjean à l’Enseignement et formation professionnels.

Dosages

Le Gouvernement compte davantage de ministres issus de formations alliées à la majorité présidentielle.

Quatre ministres représentent désormais le MoDem au lieu d’un seul, Marc Fesneau, qui reste à l’Agriculture. Le député des Yvelines Jean-Noël Barrot devient ministre délégué chargé du Numérique, l’ex-ministre aux Anciens combattants Geneviève Darrieussecq est chargée des personnes handicapées et Sarah El Haïry reprend le secrétariat d’État à la Jeunesse et aux Service national universel.

Le mouvement Horizons d’Édouard Philippe compte désormais deux représentants au lieu d’un : Christophe Béchu et Agnès Firmin Le Bodo, chargée de l’Organisation territoriale et des professions de santé.

Le mouvement Agir est lui représenté par Franck Riester, chargé des Relations avec le Parlement, mais aussi par Olivier Becht au Commerce extérieur.

Dominique Faure, secrétaire d’État chargée de la Ruralité, sera la voix du Parti radical.

La confiance en question

De nombreux députés ont été nommés ministres, confortant l’hypothèse que la Première ministre n’est pas susceptible de demander la confiance aux députés à l’issue de son discours de politique générale prévu mercredi 6 juillet 2022.

Les oppositions réclament cette question de confiance mais elle est risquée sans majorité absolue. Car si des députés rentrent au Gouvernement, le camp présidentiel perd des voix en cas de vote, leurs suppléants n’accédant au Palais Bourbon qu’après un délai d’un mois.

Élisabeth Borne n’a pas encore tranché, et cette décision relève du Conseil des ministres qui se réunit ce lundi 4 juillet à 16h00.

Parité en chiffres

La parité est respectée avec 21 hommes et 21 femmes (en comptant la cheffe du Gouvernement), même si ces dernières sont sur-représentées aux postes de secrétaires d’État.

Les trois femmes battues aux législatives sont remplacées par des hommes : Amélie de Montchalin (Transition écologique) par Christophe Béchu, Brigitte Bourguignon (Santé) par François Braun et Justine Bénin (Mer) par Hervé Berville. La nouvelle présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet est remplacée aux Outre-mer par le préfet Jean-François Carenco.

Copyright © AFP : « Tous droits de reproduction et de représentation réservés ». © Agence France-Presse 2022


On vous accompagne

Retrouvez les dernières fiches sur la thématique « Institutions et administration territoriale »

Voir toutes les ressources numériques Institutions et administration territoriale