Avec ses « Bassins de Lumières », Bordeaux se dote d’un grand centre d’art numérique

Publié le 4 mars 2020 à 7h29 - par

Avec 95 vidéoprojecteurs, presque autant de haut-parleurs, 12 000 m2 de surface de projection et 120 km de fibre optique dans son imposante base sous-marine, Bordeaux va se doter en avril du « plus grand centre d’art numérique au monde » selon son concepteur.

Avec ses "Bassins de Lumières", Bordeaux se dote d'un grand centre d'art numérique
Crédits photo © Culturespaces Bordeaux Culture

« Bordeaux est fière d’être une des rares villes à offrir ce spectacle unique », a souligné mercredi 26 février 2020 le maire Nicolas Florian à l’occasion d’une présentation à la presse des « Bassins de lumières ».

Ce centre d’art numérique, géré par l’organisme privé Culturespaces, qui pilote déjà « L’Atelier des lumières » à Paris et les « Carrières de lumières » aux Baux-de-Provence, ambitionne d’attirer 400 000 visiteurs la première année.

Ce sont des oeuvres des peintres Gustav Klimt et Paul Klee qui seront les premières projetées dans ce lieu atypique aux dimensions exceptionnelles qu’est la base sous-marine, conçue par les Nazis pour servir de garage à leurs « U-boats » durant la Seconde guerre mondiale et construite notamment par des travailleurs forcés, comme des Républicains espagnols réfugiés en France.

L’espace, monumental, consiste en quatre bassins (« alvéoles ») parallèles de 110 mètres de long et 12 mètres de haut et franchissables par des passerelles sur l’eau pour favoriser une déambulation libre au cœur d’une expérience immersive où les œuvres numériques sonorisées qui glissent sur les murs et d’autres supports se reflètent sur la surface liquide.

« Nous avons tenu à garder l’identité du lieu, son âme. C’était une aventure pas évidente vu ce bâtiment en béton brut », a précisé Augustin de Cointet, directeur général de Culturespaces, dont la société a investi 14 millions d’euros dans ce projet qui sera inauguré le 17 avril. « On voulait quelque chose de beau et fort pour Bordeaux », dit-il.

« Le numérique est un outil de médiation qui rend plus accessible des œuvres parfois complexes, ce lieu a une mission de vulgarisation », a indiqué Fabien Robert, premier adjoint au maire et notamment chargé de la culture.

Une partie de la base sous-marine est déjà accessible au public et comprend un espace d’expositions temporaire (actuellement en travaux) mais la mairie de Bordeaux entend continuer à revitaliser ce nouvel atout du patrimoine bordelais et ses 600 000 m3 de béton.

La municipalité a ainsi lancé un appel à projets pour les cinq autres bassins d’eau et M. Florian espère voir pousser sur son immense toit pare bombes (9 m d’épaisseur) le « plus grand potager suspendu de France ».

Copyright © AFP : « Tous droits de reproduction et de représentation réservés ». © Agence France-Presse 2020


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