Plusieurs labels facilitent la végétalisation des espaces urbains

Publié le 27 septembre 2017 à 6h00 - par

Un guide du Gnis aide les collectivités à choisir les bonnes espèces et variétés de gazons, en fonction des usages, tout en employant moins de pesticides. L’acheteur public peut se référer à plusieurs labels.

Plusieurs labels facilitent la végétalisation des espaces urbains

Pour tout comprendre

Les habitants souhaitent une ville plus verte. Plutôt que de lutter sans cesse contre l’envahissement des végétaux, et alors que l’usage des produits phytosanitaires est très encadré, maîtriser la pousse des plantes est devenu indispensable. Afin d’aider les collectivités à végétaliser la ville dans les règles de l’art, le Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences et plants) publie un guide pratique du gazon urbain et de la gestion différenciée*. Outre son aspect esthétique, le verdissement contribue à diminuer la pollution et le niveau sonore (une aire engazonnée absorbe une partie du bruit émis par un tramway) et il améliore la qualité de l’air.

La réflexion préalable doit prendre en compte de nombreux paramètres : budget, entretien, réglementation (accessibilité, accès pompiers…), localisation (espace de sport ou de détente, voie de circulation, abords d’infrastructures, espaces inaccessibles…), types d’espèces et de variétés… Mais, dans tous les cas, planter des végétaux de qualité paraît indispensable pour ne pas avoir à désherber ou à traiter. Tout dépend des attentes de la collectivité, du climat, de la nature du sol… Attention : sans pédagogie préalable, les usagers peuvent considérer qu’il s’agit de mauvaises herbes et reprocher un défaut d’entretien à la commune. C’est le cas si elle choisit, par exemple, d’économiser l’engrais en semant un micro-trèfle avec un gazon.

Les appels d’offres peuvent prévoir des critères spécifiques, en particulier pour les gazons qui sont des mélanges d’espèces dont les performances répondent à de nombreux critères : index sport ou agrément, résistance aux maladies… Il suffit alors d’exiger des notes minimales pour chaque critère, en fonction des variétés. L’acheteur doit toutefois veiller à maintenir un équilibre entre le haut niveau de qualité souhaité et la possibilité pour les prestataires de disposer d’un choix suffisant de pour pouvoir y répondre.

L’acheteur public peut aussi exiger des labels reposants sur des critères objectifs et mesurables. Le label rouge gazon de haute qualité garantit les variétés les plus performantes de gazon dans des proportions idéales pour l’usage considéré : sport, agrément, ornement. La charte pelouses éco-durables (Progazon) est respectée par des pelouses qui nécessitent moins de fertilisation et moins d’eau, et qui produisent moins de déchets de tonte, tout en étant pérennes. Les signes de qualité Végétal local et Vraies messicoles (habitantes des moissons), concernent les végétaux sauvages d’origine locale en fonction des régions. Les plants, issus du milieu naturel, sont cohérents avec la zone géographique dans laquelle ils sont implantés (diversification…), mais il ne s’agit pas de garantir leurs performances techniques, aucune sélection de semences n’étant effectuée. Les végétaux dotés de ce signe de qualité ont des usages multiples : trame verte et bleue, parcs extensifs, restauration d’écosystèmes, reconstitution de haies…

Martine Courgnaud – Del Ry

 

* Source : Le végétal dans la cité, guide pratique du gazon urbain et de la gestion différenciée, Groupement national interprofessionnel des semences et plants, septembre 2017


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