Capteurs de CO2 dans les écoles : des bénéfices multiples au-delà du Covid, selon Atmosud

Publié le 1 février 2022 à 15h49 - par

Le développement de capteurs de CO2 dans les écoles, encouragé pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, est également indispensable à la bonne qualité de l’air que respirent les enfants, selon les experts de l’organisme de surveillance de l’air Atmosud lundi 31 janvier 2022.

Capteurs de CO2 dans les écoles : des bénéfices multiples au-delà du Covid, selon Atmosud

Lors d’une conférence de presse à Marseille, Atmosud et la fédération « L’air et moi » ont exprimé leur volonté d’accompagner les collectivités pour développer les capteurs de CO2 dans les écoles, rappelant leurs bénéfices multiples pour la santé des élèves.

Les capteurs de CO2 permettent d’alerter sur une concentration trop forte en dioxyde de carbone dans une pièce, et donc sur la nécessité d’aérer la pièce, « un enjeu crucial quand on sait qu’il n’y a aucune ventilation mécanique dans la plupart des classes », ont-ils insisté.

Malgré un fond d’État de 20 millions d’euros mis à disposition des maires pour doter leurs écoles en capteurs, le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, a admis début janvier que le déploiement de ces appareils dans les établissements scolaires était « totalement insuffisant ».

« Aujourd’hui c’est très faible, seules 20 % des écoles primaires sont équipées de capteurs », a reconnu lundi 31 janvier 2022 la députée LREM Claire Pitollat, « car les collectivités ont besoin d’accompagnement pour savoir quel capteur acheter, comment l’utiliser… »

Pour cela, Atmosud et L’air et moi proposent « un support pédagogique, un accompagnement et le partage des données produites par leur capteur ».

« C’est une bonne initiative du gouvernement de donner 20 millions d’euros pour acheter des capteurs, mais un capteur seul ne sert à rien si on n’apprend pas à s’en servir », a lui aussi plaidé Victor Hugo Espinosa, créateur de L’Air et Moi.

Au-delà de l’intérêt pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, a-t-il rappelé, « limiter la concentration de CO2 permet de diminuer la perte d’attention et la somnolence des élèves ».

Selon Laurent Jeannin, chercheur à l’université de Cergy-Pontoise et titulaire d’une chaire sur l’école du futur, « les chutes d’attention, les problèmes de maux de tête, sont liés à des concentrations de CO2 trop importants ».

Au-dessus de 1 500 ppm parties par million de CO2 dans l’air, assure-t-il, « il y a même une diminution des capacités cognitives ».

Les mairies de Lille et Besançon ont déjà équipé leurs écoles primaires de capteurs de CO2.

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